Un chiffre d'affaires en stagnation
Le commerce de détail alimentaire
Selon l’enquête INSEE, en 2012, les ventes diminuent de 0,8% en volume dans l’ensemble du commerce alimentaire. Toutes les formes de ventes sont touchées par ce recul, à l’exception des magasins de produits surgelés dont les ventes croissent légèrement (+1,2%). Celles des magasins d’alimentation spécialisée et d’artisanat commercial diminuent de 1,6% après deux années de rétablissement (+0,9% en 2010 et +0,4% en 2011). La baisse est moins marquée pour les petites surfaces d’alimentation générale, les supérettes et les grandes surfaces d’alimentation générale (respectivement – 0,6%, – 1,0% et – 0,6%)Nos données mettent en évidence une activité en hausse de 1,5% en 2012. Globalement, les commerces alimentaires traditionnels résistent plutôt bien à la conjoncture, notamment la boucherie artisanale (+2,1%), la pâtisserie (+2%) et les magasins de fruits et légumes (+2,3%). En ce qui concerne le résultat courant du secteur, il enregistre une baisse de 1,5 point en moyenne.
Le commerce de détail non alimentaire
Les ventes en volume de l’ensemble des magasins non alimentaires spécialisés progressent de nouveau (+1,0%). Mais, exception faite de la crise de 2009, c’est la plus faible hausse de ces dix dernières années. L’érosion du pouvoir d’achat des ménages pèse sur les produits d’amélioration et d’équipement de l’habitat et sur le secteur de l’équipement du foyer, dont les ventes ne progressent pas (-0,2% en volume).Les ventes de biens culturels et de loisirs, en particulier de livres, CD et DVD, reculent de 0,6%. Le secteur de l’habillement-chaussures se redresse légèrement (+1,1% en volume), après quatre ans de quasi-stagnation. Les ventes des pharmacies augmentent un peu moins vite que les deux années précédentes (+2,8% après +3,7% et +3,8%).
Nous observons aussi, de notre côté, un essoufflement de l’activité dans trois secteurs qui recoupent les professions citées par l’INSEE : l’équipement de la personne (dont habillement et chaussures) avec un chiffre d’affaires moyen en recul de 1,1% sur la même période, l’équipement de la maison (-2,1%) et la culture et les loisirs (-1,5%). En ce qui concerne la pharmacie d’officine, l’activité diminue légèrement (-0,2%, contre +0,8% en 2011) et la rentabilité s’effrite sensiblement (-0,4%, contre +3,6% en 2011).
La vente et la réparation automobile
En 2012, toujours selon l’INSEE, les ventes au détail de l’ensemble des secteurs du commerce et de la réparation automobile diminuent de 5,8% en volume après une année 2011 assez satisfaisante, dynamisée par les derniers effets du dispositif de prime à la casse. Les ventes du secteur du commerce de véhicules automobiles baissent de 7,5% en volume en 2012 (-5,6% en valeur).Les ventes en volume du secteur de l’entretien et de la réparation de véhicules sont en repli (-2,4%) pour la cinquième année consécutive. Cette tendance s’explique, en partie, par le recul du nombre d’accidents de la route. Les secteurs du commerce d’équipements automobiles résistent mieux : les ventes en volume sont stables pour les détaillants (-0,1%) et progressent légèrement pour les grossistes (+1,2%).
Le secteur, composé principalement de garagistes indépendants dans notre étude, enregistre une baisse d’activité de -0,1% et un résultat courant en chute de 5,3%. Indéniablement, en 2012, la conjoncture est défavorable pour les professionnels de la vente et de la réparation auto. Dans la plupart des professions représentées, la rentabilité se dégrade sévèrement.
À propos de l’auteur : Yves Yves Marmont est président de la commission des études économiques de la Fédération des centres de gestion agrée (FCGA). Cette dernière regroupe 400 000 petites entreprises (TPE) et 114 Centres de Gestion Agréés (CGA).