par Alain Santacreu
Il faudrait que les eunuques de la pensée médiatique lisent les Mythologies de Roland Barthes. Ils y apprendraient que tout fait signe, le vêtement comme la barbe…
Les otages libérés, mis en scène à leur corps défendant par nos gouvernants ridicules et leurs médias chiendegardistes, avaient choisi d’émettre un “signe de solidarité” envers les otages encore détenus : il ont gardé leur vêtement et leur barbe. Ce signe nous était adressé mais la pensée autiste du politiquement correct ne pouvait le percevoir directement. Le signe ne s’est découvert que par le biais de la réaction de Marine le Pen dont le crime abject a été de percevoir le signe que personne ne voulait voir. En France, tout se passe comme si les signes ne pouvaient plus prendre sens qu’à travers le prisme médiatisé de Marine le Pen. Tous les signes sont donc politiquement biaisés et aussitôt herméneutiquement diabolisés. Il est interdit de faire signe et plus rien ne doit faire signe car, selon la norme du spectacle imposé, le signe fait problème. Par exemple, le titre de l’ouvrage récent d’un Père jésuite, La beauté fait signe, est un non-sens alors que toutes les églises de France sont depuis longtemps livrées à l’autisme de l’art contemporain. Couvrez donc ce signe que nous ne saurions voir ! Quand le signe est totalement dévalué, seul le titre fait signe, les manchettes de nos journaux en témoignent ce matin ; mais, en vérité, il est un signe qui demeure.