Pour donner très brièvement de mes nouvelles… Depuis août, je me suis progressivement enfoncée dans les études (et bientôt, je vais même m’y enterrer, je le sens, les partiels étant imminents, maintenant). Fin août, j’ai repris le chemin de l’université avec la formation hygiène. J’ai enchaîné à peu près tout de suite sur le stage infirmier, en réanimation (dans un service plus particulièrement spécialisé en pneumologie : de quoi vous dégoûter du tabac), et de nuit, s’il vous plaît, pendant qu’une fois par semaine, je reprenais mon travail de jour. J’ai enchaîné les nuits blanches et les nuits ultra-courtes ; je n’ai pas beaucoup vu la lumière du jour et j’ai dû affronter de multiples revers…
Pas simple la nouvelle vie d’étudiante en médecine : il faut croire que l’on doit se dévouer corps et âme à ses études (eh oui, nous sommes tellement amenés à sauver des vies !), au risque d’en perdre mon travail… Car j’ai appris que mon emploi du temps ne me permettrait pas de poursuivre mon CDI…
Le hasard ferait bien les choses, ou est-ce la vie, je ne sais pas, en tout cas aussi le fruit d’une solidarité professionnelle et d’une amitié mais si je pleurais le lundi d’avoir à démissionner (je suis finalement parvenue à négocier une rupture conventionnelle de contrat, merci à mon employeur), le vendredi, je savais que j’avais un nouveau travail et… en tant que psychologue, s’il vous plaît. Travail idéal : je travaille depuis chez moi, à mes horaires, en contrat de collaboration libérale avec des « patrons » (qui n’en sont donc légalement pas) très sympathiques. En parallèle, j’ai ouvert mon propre cabinet.
Bref, me voilà étudiante en deuxième année de médecine et à travailler en tant que psychologue, et même si c’est dur, parfois très dur, même si je me prends certainement un rendez-vous aux rattrapages (comme 55 à 60 % de la promotion, voire 70 % selon certains chiffres), notamment avec l’EIA* de cardiologie, eh bien, je suis contente, heureuse de ma vie estudiantine et professionnelle.
* EIA : enseignement intégré par appareil : autour d’un même appareil, appareil respiratoire, appareil cardiaque, appareil digestif, etc., on étudie l’anatomie, l’histologie, l’embryologie, la physiologie, la biologie propre à cet appareil et la sémiologie.
J’en reviens à… Cité Green.
Vous le saurez maintenant, je vis sur la capitale et suis donc une fervente (enfin, cela peut se discuter) utilisatrice de ces vélos libre service qui circulent chez nous, les Vélib’. J’ai découvert un peu par hasard l’existence de Cité Green, sur Facebook, je crois (oui, Facebook, c’est le maaal). Et ça m’a intéressée.
J’ai été prise entre deux pensées contradictoires : l’idée que cela m’amenait à participer à un système économique qui me dépasse, de consommation, et en même temps le fait que ce programme allait me permettre, tout en m’encourageant éventuellement à faire du sport, d’accéder à des produits qui ne seraient pas forcément à la portée de ma bourse ou de découvrir de nouvelles marques, de nouveaux produits, et pas en conventionnel, mais qui, pour la plupart, ont fait un geste, ont pris un engagement en faveur de l’environnement, du soin de la planète. Alors je me suis dit : pourquoi pas. Pourquoi pas m’inscrire, gagner des points pour pédaler, sans m’en rendre compte, et les investir dans différentes offres ?
(Et puis, une partie de toutes les questions qui m’agitent gît là : sont-ce les entreprises qui, en elles-mêmes, sont mauvaises ? Est-ce que fondamentalement l’entreprise ne peut être que liée au capitalisme — et pour moi, il y en a une part qui est indissociable — ou est-ce qu’elle peut aussi être humaine, envers son propre fonctionnement, notamment humain, pas juste dans la surenchère de production, de consommation, d’incitation à créer des besoins qui finalement ne sont pas nécessaires…)
Cité Green, ce n’est pas que pour le temps que l’on passe sur un vélib’, ça peut aussi récompenser les kilomètres effectués sur son propre vélo (donc, ça ne marche plus que pour les Parisiens ! mais ça nécessite un smartphone), mettre en avant des actions de recyclage, de réemploi, etc.
Pour le moment, je me contente de pédaler. J’aurais voulu participer un peu plus à certaines choses (et donc gagner des points), mais je n’étais pas forcément éligible. (Ainsi, recycler mes produits électroniques signifierait que je ne les use pas jusqu’à la corde, comme ce fut le cas de mon ancien téléphone portable, six ans d’âge au moment de son remplacement, et que j’ai vraiment gardé jusqu’au bout de ses possiblités. Exception faite pour mon ordinateur portable, mais je garde l’ancien qui marche encore, et après cinq ans, je me sens un peu moins coupable.)
Bref, Cité Green permet de transformer un peu notre consommation de tous les jours en consomm’action (le terme m’énerve parfois, mais bon), de nous rendre un peu plus responsable, un peu plus soucieux de ce que l’on achète, et comment.
Pour les grands n’enfants comme moi, on est informé chaque semaine de son acquisition hebdomadaire de points et, sur le site, on peut suivre les badges que l’on accumule (je vous l’ai dit, je suis un bébé…) et accessoirement son rang dans le classement. J’aime pour ma part beaucoup ce système, parce qu’il m’amuse et que j’apprécie les commentaires associés à chaque badge.
Je vous en parle aussi parce que j’ai eu l’honneur de rencontrer l’un des fondateurs et une autre employée au cours d’une enquête que l’organisme faisait sur les habitudes, pratiques et attentes des utilisateurs du programme. Ma fibre d’ancienne téléenquêtrice, charitable, n’a pas pu ne pas accepter de répondre à l’appel lancé sur le net ; cette même fibre s’en est beaucoup voulue ensuite, en se demandant sur quoi et qui elle allait tomber, sans doute pour alimenter des suppôts de satan de la consommation (bon, j’en fais partie aussi, hein).
Le mail d’invitation s’est avéré plutôt simple. Et sans doute le fait de me faire appeler « monsieur » et de recevoir presque aussitôt un courriel d’excuses m’a-t-il déridée un peu. Même angoisse au moment de m’y rendre…
Mais j’ai passé un bon moment, on a plutôt bien ri malgré le fait que (oui, on n’écrit pas : malgré que !) je sois une très mauvaise utilisatrice du site, qu’à l’époque, je ne m’y étais pas connectée régulièrement et que, surtout, je n’avais pas encore utilisé mes points (je me suis un peu rattrapée, même s’il m’en reste un sacré paquet). Je suis repartie avec un sac aux couleurs de Cité Green et un bon pour un Gobilab.
Le sac me suit dorénavant partout, plus pratique le grand format de mon sac de course en toile (acheté à la Biocoop) et j’ai enfin récupéré hier mon Gobilab (fini donc l’achat de bouteilles en plastique, même en magasin bio, qui se ternissent rapidement et dont l’hygiène m’a toujours paru douteuse).
J’ai enfin commencé à utiliser mes points et je vais bientôt pouvoir découvrir la marque Boho, auprès de laquelle j’ai pu commander un rouge à lèvres mat pour presque rien. (Jusque là, je n’ai jamais essayé que le rouge à lèvres n° 240 de Couleur Caramel et j’ai hésité pour un de ceux de Dr Hauschka.) J’attends donc de voir ce que donne celui de Boho, mais les commentaires sont fort élogieux.
Je m’apprête aussi à pouvoir profiter d’une offre auprès de Il était une noix que je me réjouis d’avoir découvert. Pour moi qui adore les fruits secs, qui en consomme avec plaisir (ne serait-ce que dans mon petit déjeuner), ce site n’est pas sans intérêt. (Ceci dit, ma Biocoop me donne aussi toute satisfaction. Reste à voir ce qui sera le plus intéressant financièrement — car, oui, je suis obligée de regarder à mes dépenses.
Bref, je suis contente de découvrir ces deux boutiques et de pouvoir obtenir une réduction sur une autre que je fréquente déjà. Donc, c’est moche, mais je suis contente de pouvoir consommer, de consommer écolo grâce à l’utilisation de mes muscles, en favorisant un service de partage de vélo, en ouvrant mes horizons de bons plans écolos et bio et en me donnant de bonnes idées.
J’ai la possibilité prochainement d’une nouvelle rencontre avec d’autres utilisateurs (lors du premier entretien, j’étais seule) ; reste à pouvoir trouver une date commune. Mais je m’en réjouis d’avance. Je sens une entreprise à taille humaine et ça me fait plaisir d’en parler aujourd’hui.
Pour les Parisiens, donc, mais pas que.
Affaire à suivre ! Et puis… à une prochaine fois ! (J’ai plein de choses à raconter ; me manque le temps…)
Oui, je sais, Halloween c’était hier… mais c’est plus gai que des tombes, n’est-ce pas ?
Et oui, je sais, ce n’est pas dans le thème…