Avec : Jamie Lee Curtis, Bianca Kajlich, Busta Rhymes, Tyra Banks, Sean Patrick Thomas, Thomas Ian Nicholas, Katee Sackhoff, Daisy McCrackin, Ryan Merriman, Gus Lynch, David Lewis, Dan Joffre...
Genre : Épouvante.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 29.
Date de sortie : 30 octobre 2002.
Synopsis : Un groupe de jeunes gens est sélectionné pour participer en direct à une émission de télé réalité. Ils doivent passer la nuit dans la maison d'enfance de Michael Myers. Les participants présument tous que ce jeu sera une simple partie de plaisir pouvant éventuellement leur apporter un peu de notoriété et de publicité gratuite.
Mais les choses vont vite tourner au cauchemar. Michael Myers est de retour. L'un après l'autre, les candidats disparaissent. Le but du jeu va vite consister à essayer de sortir vivant de la demeure.
Bande annonce française
"Rendez vous en Enfer !"
C'est emballé de nouveau par la franchise consacré à Michael Myers après avoir vu un septième épisode que je trouvais excellent que je me suis décidé à voir la huitième aventure de notre tueur au masque. Oscillant sans cesse entre le très bon et le moins bon dans cette franchise, je n'avais donc aucune certitude concernant ce "Halloween résurrection" qu'il me tardais quand même de découvrir.
Et dans l'ensemble, on peut dire que je suis satisfait même si je suis loin d'avoir été conquis. Pourtant, le scénario écrit par Larry Brand et Sean Hood était prometteur je trouve mais il lui manquais un petit quelque chose pour vraiment m’emballai. Malgré tout comme je le dis, j'ai bien aimé. J'ai apprécié par exemple d'ailleurs que ce volet fasse suite au septième que j'avais beaucoup aimé alors que la scène avec le "clown" confirme que la franchise à voulu faire une totale abstraction des épisodes 3 à 6 ce qui est une très bonne chose car le film retrouve une logique plutôt cohérente et plaisante.
Non le vrai problème, c'est que ci ce scénario utilise les mêmes ingrédients d'une recette que l'on connait déjà par cœur, on n'y retrouve aucune âme véritable qui pourrait le faire un peu sortir du lot dans cette saga cinématographique. Encore plus bourré de facilités comparé à d'habitude, le récit perd même un peu en action (même si elle est toujours présente et qu'elle s’accélère surtout dans sa dernière demie heure comme d'habitude dans le genre) au profit d'un humour beaucoup plus présent mais qui tombe bien souvent à plat avec des dialogues pas toujours très fins ou bien écrit.
Moins dynamique, moins percutant, moins prenant, le scénario est aussi plus risible qu'à l'accoutumée car c'est encore nettement moins crédible. La crédibilité, c'est pas vraiment ce que je recherche dans ce genre de film mais bon il y à quand même des limites à avoir afin que l'on reste pris dans cette histoire. J'étais pourtant même près à accepter l'explication plus que ridicule du début pour nous expliquer le retour de Michael Myers surtout, qu'ici, le chapitre Laurie Strode est intéressant avec cette sorte de boucle qui semble bouclé mais la suite ne semble jamais avoir envie de gagner en envergure.
C'est ainsi que même si on dispose des deux, le film semble recelé plus d'humour que d'action ce qui est regrettable car son potentiel de base ne semble du coup pas avoir été totalement exploité. L'idée d'utiliser les nouvelles technologies avec les webcams et internet était pourtant une très bonne idée, dans l'ère du temps, mais si on exploite à outrance le procédé, on le fait bien souvent de façon très maladroite sans vraiment trop y croire. Reste que cela accentue quand même le virage fait par la franchise depuis le volet précédent où enfin le récit semble coller à l'année où l'action est sensé se déroulé.
Mais encore une fois, sans être transcendant ni exceptionnel (loin de là), ça reste quand même efficace je trouve. Je me suis laissé prendre au jeu, j'étais en condition et même si j'avais pleinement conscience que le résultat était très léger, j'ai quand même réussi à m'amuser devant ce divertissement. Dommage malgré tout que le final soit totalement ridicule. Si lors de l'introduction, le grand n'importe quoi passe mieux car il faut bien relancer la franchise, la fin du septième film étant loin d'être ouverte, on accroche déjà moins à sa conclusion. Les situations, les dialogues, le dénouement... On frôle presque la parodie tant sa sonne faux et pourtant, après avoir vu les trois autres fins alternatives sur le dvd auquel la production pensé (dont une avec l'acteur qui joue Michael Myers sans son masque qui aurait pu à la limite être un clin d’œil sympathique), celle que l'on voit à l'écran reste peut être la moins stupide, c'est dire... mais malgré tout, j'ai quand même voulu garder un bon souvenir de ce film très maladroit.
Côté casting, tout est chamboulé et on sens l'envie de repartir à zéro. C'est dommage car l'opus précédent avait une solide distribution sur lequel s'appuyer et ici, force est de constater qu'on est loin d'avoir pris la crème de la crème. Seule survivante, Jamie Lee Curtis qui clot le chapitre Laurie Strode d'une façon assez logique. C'est peut être ce que la franchise avait besoin pour passer à autre chose même si on sens qu'après elle, cette saga perd de tout son charme et de tout son sel en terme de continuité (d'où l'idée d'un reboot-remake de la part de Rob Zombie qui m'apparait comme de plus en plus comme une évidence). Quoiqu'il en soit, ça m'as fait plaisir de la retrouver à l'écran. Les traits sont fatigués, son personnage à beaucoup morfler et ça se voit mais son apparition fait peut être parti des scènes les plus réussi du film si on excepte peut être le dernier plan de l'actrice qui est peut être en "trop" (?) .
Du coup, c'est avec la nouvelle génération qu'on nous laisse et le premier constat qui s'impose, c'est que si le récit est maladroit, les acteurs ne sont jamais là pour le rehausser vers le haut. L'ensemble du casting est bien trop léger pour vraiment pourvoir faire sortir cette saga du lot (ce qui bizarrement à accentuer encore un peu plus mon amour pour le volet précédent à qui j'aurais pu peut être attribué un demi point en plus dans ma "note ressenti"). Le seul qui nous maintient vraiment en attention reste Brad Loree en Michael Myers. L'acteur porte bien le masque, possède un bon charisme, une bonne gestuelle et au final, je l'ai trouvé plutôt convaincant surtout que ce n'est vraiment pas évident de tenir un rôle muet sans être trop ridicule.
Après, c'est un florilège de légèreté à commencer par Bianca Kajlich en Sara Moyer qu'on à essayer de nous vendre comme une nouvelle Laurie Strode fragile, innocente et naïve mais dont le traitement est juste risible. Son trauma avec Michael Myers n'a aucune logique et à part nous énervé à force d'en faire trop, elle n'a aussi aucune justification. Même si je suis loin d'aimer le reste du casting, c'est peut être même celle qui fait le plus tâche je trouve même dans sa "relation" qu'elle entretient avec Ryan Merriman en Myles Barton pour nous montrer que sur Internet, on ne sais des gens que ce qu'ils veulent bien nous dire ou nous faire croire....
Busta Rhymes en Freedie Harris est lui aussi très léger et dans la caricature extrême mais au moins sur lui ça fonctionne un minimum car ça colle bien avec son personnage. L'ensemble de ses stéréotypes et de ses différents clichés rendent même son personnage parfois sympathique à défaut de devoir le prendre au sérieux. J'ai d'ailleurs bien aimé le duo qu'il forme avec Tyra Banks en Nora Winston, agréable à suivre dans sa légèreté aussi, et que j'aurais bien aimé voir un peu plus quitte à voir son comparse Freedie un peu moins ce qui aurait rendu une alchimie dans ce couple plus homogène et plus légitime sans doute.
Quant aux participants qui vont se laisser enfermer dans cette maison "vide" façon télé-réalité (et ainsi en dénoncer ses excès même si là encore c'est maladroit), on retrouve également tout les clichés du genre. Les hommes dans l'histoire ne sont que de simple dragueurs égocentrique à l'image de Thomas Ian Nicholas en Bill qui ne change du coup pas trop de registre et reste marqué de la saga "American pie" quand l'on voit ce film de nos jours. Seul Sean Patrick Thomas en Rudy ne joue pas la carte drague pour nous la faire cuistot obsédé par la bouffe avec une telle excentricité que ça sonne faux aussi.
De leurs côtés, les femmes ne sont que des potiches qui ne veulent pas se faire draguer (mais un peu quand même) et qui ne veulent pas se laisser faire pour autant avec leurs caractères bien trempés (mais un peu quand même aussi au final). Du coup, si dans la peau de belles plantes Daisy McCrackin en Donna (qui dans l'ère du temps n'hésite pas à nous offrir la touche "sexy" du film) et Katee Sackhoff en Jenna 'Jen' Danzig (qui elle frôle la touche "sexy") s'en sortent bien, dans la peau de personnages important de ce volet ça rame un peu. C'est pas vraiment la faute des actrices qui font ce qu'on attends d’eux mais la direction des acteurs restent quand même assez aléatoire et le traitement de leurs personnages et quand même énormément sous exploité ce qui est vraiment regrettable car en plus, j'avais vraiment envie d'aimer cette nouvelle bande qui du coup, ne marquera pas trop ma mémoire.
Comparé à "Halloween, 20 ans après" qui avait remis la barre très haut, on reperd en intensité dans ce nouveau volet face à la mise en scène d'un Rick Rosenthal pourtant inspiré. Sa réalisation n'est pas mauvaise et même si on sens que le film flirte avec le côté "Blair witch" (et devient presque un précurseur quand on voit la mode que c'est devenu de nos jours), ça ne fonctionne pas toujours. Le film oscille sans cesse entre plans vraiment originaux et d'autres, plus maladroit et moins intéressant.
Sur le papier, faire porter des caméras aux acteurs pour qu'ont ait leurs points de vues est une bonne idée mais derrière, le choix des images ne suit pas. C'est pas forcément toujours bien pensé et on à du coup la sensation qu'on utilise un simple gadget sans lui donner la place qu'il mérite dans son intrigue. C'est aussi en partie à cause de sa que dans la mise en scène, on ressens également le côté très léger du scénario et de l'interprétation car Rick Rosenthal, n'a jamais réussi réellement à combler les lacunes de son film en s'appuyant sur le visuel.
Après, de ce côté, le visuel n'est pas mauvais non plus. C'est très classique, très conventionnel et ça reste efficace malgré tout, c'est juste que ça manque sans doute de charme et de peps avec en plus un montage pas forcément bien ficelé même si là encore, on reste dans le divertissement de base qui se laisse regarder si on se laisse prendre au jeu. Les effets spéciaux m'ont en tout cas fait rire au même titre que les différents costumes qui accentuent trop les traits de caractères des personnages. Quant aux décors, on ne peut pas dire qu'il y en ait des masses mais il m'ont quand même plu même si, au vue du passé de la franchise, je trouve que malheureusement, la maison qui sers de décor ne fait pas vraiment "maison de Michael Myers" mais plutôt "attraction"...
Sinon, comparé au précédent film encore une fois, j'ai trouvé la photographie et la lumière plutôt bonne mais là encore, ça ne reste clairement pas au même niveau je trouve malgré son côté académique. Reste une bande originale composée par Danny Lux qui utilise à outrance le thème phare de John Carpenter mais rajoute également d'autres musiques, plus contemporaine, qui colle bien avec l'ensemble mais qui là encore, nous donne quand même un arrière goût de clichés. Quoiqu'il en soit, ce volet réussi quand même lui aussi à bien resté ancré dans son époque sans pour autant vraiment réussir à s'en démarquer.
Pour résumer, "Halloween résurrection" n'est pas le désastre que j'ai pu lire ici et là... mais c'est clairement pas le plaisir coupable non plus que le précédent volet avait pu nous offrir. Trop de légèreté, trop d'incohérences, de facilités pour au final un divertissement assez lambda dans son genre qui se laisse cependant regarder quand on est en condition et pas trop réfractaire au genre. Fort heureusement, c'est mon cas donc de mon côté, j'ai quand même réussi à passer un bon moment et à lui pardonner ses errements mais je dois quand même reconnaître que j'aurais aimé quelque chose de plus fort. La boucle semble bouclé en tout cas et avant un reboot-remake de Rob Zombie qui me semble nécessaire si on veut continuer d'exploiter le filon, je préfère quand même largement que la franchise sous l'ère Laurie Strode - Docteur Loomis, s'arrête sur ce genre d'opus plutôt que sur le sixième. Il y à donc quand même eu une petite résurrection de mon côté (même si elle tient surtout du septième film) et cet ultime volet avant qu'on reparte sur de nouvelles bases m'a quand même suffisamment diverti et fait rire pour que je puisse le revoir.
Liens divers :
- Halloween, la nuit des masques (1979)
- Halloween 2 (1982)
- Halloween 3 : Le sang du sorcier
- Halloween 4
- Halloween 5
- Halloween 6
- Halloween, 20 ans après