DU 26 OCTOBRE 2013 AU 05 JANVIER 2014
Sophie Ristelhueber, Paolo Ventura, l’exposition présente plusieurs façons d’approcher les faits historiques, passés ou présents. Les vidéos, installations et photographies présentées traduisent la sensibilité de ces artistes face aux conflits de guerre qui ont lacéré l’histoire du XXe siècle : la Première et Seconde Guerre Mondiale, la guerre des Balkans… mais également leur sensibilité face à des faits plus contemporains tels que les attentats de l’ETA ou encore les troubles de Clichy-la-Garenne en 2005.
Tout au long du parcours de l’exposition, ils abordent les thèmes de la mémoire, des traces, des blessures, de l’évocation, voire la réinterprétation des faits
mise à distance bien plus propre à leur position d’artistes qu’à celle du photographe de presse ou du reporter.
La plupart de ces artistes travaillent avec des images «construites », c ́est-à-dire, qu’ils font appel à cette faculté de « faire des images » qui les définit en tant qu’artistes ou narrateurs, celle-là même dont parle Hans Belting dans Pour une anthropologie de l’́image. Ce faisant, ils remettent en question le caractère démonstratif ou « indexiel » du medium photographique.
À l’heure où la photographie est sans cesse remise en question et n’est plus considérée comme porteuse de vérité, l’exposition interroge sur la question du point de vue. En effet, l’attitude éloignée des artistes apporte une autre façon de voir la réalité, de regarder et de représenter le monde. Ils se tiennent en effet du côté de l’art.
Par la suite, cette exposition sera présentée à l’occasion du festival international de photographie et d’arts visuels PHotoEspaña 2014.
Commissaire de l’exposition : Oliva María Rubio
Hôtel des Arts rue Saunier 83093 Toulon