Temperance Brennan est anthropologue judiciaire. Lorsqu’un cadavre est un peu trop abîmé pour que la police le reconnaisse et en fasse quelque chose, on l’appelle. Elle travaille donc en collaboration avec la police de Québec pour identifier les tueurs. Mais lorsqu’on l’appelle pour un cadavre de femme soigneusement démembré, quelque chose la chiffonne. Ce cadavre lui rappelle étrangement d’autres cadavres démembrés qu’elle a été amené à examiner. Oui mais le détective Claudel à qui l’enquête a été confié ne voit pas les choses de cette façon: rien de commun entre ces affaires. Mais quand Tempe a une idée derrière la tête… Elle commence à fouiner, ressortir les anciens rapports… et en parle même à son amie Gaby. Gaby travaille à l’université sur le monde des prostituées, et parfois, Gaby se fait passer pour l’une d’entre elle. Mais Gaby semble nerveuse, lorsque Tempe lui parle de ses victimes découpées en morceaux. Dans quelle situation est-elle allée se mettre pour avoir peur à ce point?
Mouais. Je voulais découvrir les romans qui ont donné lieu à la série Bones sur M6. Je savais que la différence était grande et en effet, on est là dans deux oeuvres totalement différentes qui n’ont en commun que le nom des personnages et le métier de l’héroïne. Ici, Temperance Brennan est une femme forte, bien dans ses baskets, fière d’avoir élevé sa grande fille unique, avec un franc-parler et une tendance à ne pas se laisser marcher sur les pieds au point de n’en faire un peu qu’à sa tête. Elle entretient une amitié de longue date avec sa vieille copine de l’université et ne dirait pas non à un petit tête-à-tête avec l’agent Andrew Ryan. Elle a donc un profil bien plus classique et plus humain que son homonyme télévisée, ce qui ne la rend pas moins professionnelle: à partir d’analyses ultra-poussées sur des petits morceaux de cadavres complètement informes, elle parvient à déduire le mode opératoire des meurtres, l’arme utilisée et même des éléments de la personnalité du tueur. Bluffant…
Le revers de la médaille, c’est que cela prend du temps. Brennan passe de longues pages à expliquer et détailler non seulement ce qu’elle fait, mais aussi comment est composé et organisé un tissu organique, un os, un tendon… La leçon d’anatomie est probablement nécessaire pour bien comprendre comment elle voit que quelque chose cloche, mais elle ralentit considérablement le rythme du roman: il faut des pages et des pages pour que les choses avancent. Il faut dire que Brennan se dépatouille avec pas grand-chose et qu’on passe beaucoup de temps à la voir se demander par quel bout prendre les choses, vu qu’elle est la seule persuadé qu’il y a là un tueur en série que personne n’a remarqué.
Sur la fin du livre, heureusement, les choses s’améliorent et le rythme aussi, puisque Brennan, à force de fouiller, finit par attirer l’attention du tueur qui la prend pour cible. Vous me direz, c’est plus d’action, mais pas vraiment plus d’originalité, puisque bon, elle cherche un peu quand même aussi, même si elle est pas vraiment aidée par la police de Québec qui n’a pas vraiment le beau rôle dans cette histoire.
La note de Mélu:
Sans plus, vraiment.
Un mot sur l’auteur: Kathy Reich (née en 1950) est une anthropologue judiciaire et auteure de roman policier. Elle est par ailleurs productrice de la série Bones adapté de ses romans.