Je sais, vous devez être complètement saoulés avec tout ces « Gravity » par ci « Gravity » par là et comme je vous comprends! Je suis la première à râler quand les médias, la toile et le bouche à oreille ne cessent de parler d’une seule et même chose. En règle générale ça me coupe même toute envie au bout d’un moment (très court le moment) mais je vous assure que ça vaut le coup d’aller au bout de ces quelques lignes et surtout de voir le film si ce n’est pas déjà fait. Ben oui parce que si tout le monde en parle forcément à un moment donné on l’aura presque tous vu…
Si je ne devais donner qu’une seule et bonne raison de voir le film ce serait la 3D, l’esthétisme, la technique, la claque visuelle (si si ça fait une bonne raison tout ça, comment ça je sais pas compter?).
Je m’explique, je fais partie de ceux qui ont été extrêmement déçus par Avatar, non pas par son aspect visuel mais principalement à cause de son scénario tout pourri (comme une impression de déjà vu… attendez… oh mais ce ne serait pas l’histoire de Pocahontas?!). Ça m’avait tellement frustrée de voir un si beau projet presque gâché, ça aurait pu être tellement extraordinaire ce film! Bref depuis j’ai accordé mon humble pardon à James, je ne suis pas rancunière.
Pour en revenir à Gravity le scénario est un peu tout pourri aussi, Cuarón explique qu’il a voulu faire ultra simple en hommage à ses maîtres du cinéma etc. etc. mais franchement on s’en fiche. On s’en fiche parce que c’est pas tous les jours qu’on peut assister à un tel spectacle. Parce qu’au niveau des sensations c’est plus que prenant! On ne ressent pas seulement des émotions mais on vit aussi quelque chose de physique au niveau sensoriel. Je n’ai jamais autant agrippé mes accoudoirs, j’étais même parfois à bout de souffle. Les palpitations je vous dis, c’était dingue!
Mais je lui pardonne tout à Cuarón. Rien que pour ce merveilleux/fabuleux/hallucinant plan séquence du début j’ai envie de lui dire que je l’aime. Et aussi pour le film Children of men je lui pardonne tout! Voilà. Alfonso je t’aime!
Au niveau du casting, Sandra Bullock est pile poil là où il faut dans le jeu. C’est-à-dire qu’elle réussit à transmettre l’angoisse sans en faire trop, à crier sans nous casser les oreilles, à lutter sans tomber dans le pathos (pourtant elle est pas aidée…), à crever l’écran tout en restant un être humain lambda et universellement seul au monde.
La bonne idée, et je suis d’accord avec Philippe Rouyer là-dessus, c’est d’en avoir fait une mère qui a tout perdu et qui à priori n’a plus rien qui la pousse à se battre.
Personnellement, et c’est très subjectif, je ne l’ai pas pris comme un film sur l’espace. Pour moi c’est un film sur la solitude dont le message est très fort mais bien gâché par de grosses ficelles bien voyantes et bien laides mais bon, comme je vous le disais ce n’est pas le plus important.