This is Halloween, This is Halloween.
En cette soirée du 31 Octobre nombre d’entre vous ont arrêté de sonner aux portes pour des gourmandises ou donner des farces pour regarder un bon film d’horreur bien effrayant (en tout cas vous l’espérez), avec vos amis, votre copain/copine espérant l’étreindre dans vos bras aux moments des pires scènes, le meilleur moment romantique de votre soirée
. Mais alors que choisir ?
L’horreur est un genre cinématographique assez fructueux mais qui connaît malheureusement ces dernières années une accumulation de séries B où l’angoisse qui distillait la peur a été remplacée très vite par le gore, où l’on tourne toujours la tête mais la raison principale est que la bonne raclette qu’on a mangée en cette nuit d’automne doit rester de préférence dans l’estomac. Pourtant certains films valent le détour, notamment Saw (le premier, seulement lui !), restant cependant un thriller moins horrifique qu’il n’y parait.
Certains parlent de films d’angoisse, sous-catégorie de l’horreur qui porte bien son nom car ce sont souvent ceux « qui font flipper ». Dont des chefs d’oeuvre tous genres confondus car réalisés par les plus grands maîtres du cinéma. Citons l’excellent Shining de Stanley Kubrick dont les couloirs de l’hôtel Overlook resteront pour beaucoup source d’angoisse, Les Dents de la mer de Spielberg qui garde sa réputation méritée grâce à une petite musique rentrée dans les annales (et même le journal de 20h de TF1). Mais je ne pourrais dresser une liste sans parler de L’Exorciste de William Friedkin, terreur absolu dans les années 70, une musique culte, des dialogues tout droit sortis de l’enfer ! Dans la catégorie ‘je suis un grand réal et je fais un film d’Horreur‘, parlons de Roman Polanski qui signe avec Rosemary’s Baby un long métrage parfait dont la paranoïa s’immisce très vite chez le spectateur pour notre plus grand malaise. On peut citer ainsi plein de réalisateurs qui se sont mis au genre, Cronenberg (bon il en a fait pas mal) avec La Mouche, Tim Burton avec Sleepy Hollow, film d’épouvante du roi du gothico-fantastico-horrifique.
Les films d’horreur marchent aussi par catégories, les morts revenant à la vie (toute la filmographie de Romero), mais aussi les fantômes ayant toujours un certain succès, ainsi Poltergeist de Tobe Hooper est efficace avec des meubles bougeant tout seuls, la télé s’allumant selon ses envies, les objets inanimés se réveillant, plein de phénomènes qu’on retrouve aussi dans The Conjuring de James Wan, un excellent film d’horreur qui utilise les codes des classiques. On a aussi Les Autres de Alejandro Amenábar, un long métrage avec une ambiance sombre, une très bonne histoire de fantômes des plus impressionnantes.
Il y a des réalisateurs, dont l’enfance n’a pas dû être très heureuse qui base toute leur carrière sur l’horreur. Meilleur exemple John Carpenter, dont la filmographie côtoie le très bon comme Christine (adaptation du roman éponyme de Stephen King, écrivain adapté un nombre incalculable de fois), The Fog mais surtout The Thing, et le moins bon comme Vampires, The Ward tout récemment. Wes Craven aussi fait partie de cette grande famille, avec plusieurs personnages cultes du cinéma d’horreur, comme Freddy Krueger (dans Les griffes de la nuit) ou Ghostface de Scream. Dans l’univers de Stephen King jetez un œil à Misery de Rob Reiner, ou Carrie de Brian de Palma, dont tous les films sont un écho à Hitchcock.
En parlant de Hitchcock, deux chefs-d’oeuvre effrayants du maître à commencer par Psychose, dont la scène de la douche hantera à jamais l’imaginaire collectif et Les Oiseaux, où ces merveilleuses créatures à plumes n’ont jamais fait si peur.
L’horreur vient aussi du mélange des genres, ainsi Alien de Ridley Scott pilier où la science fiction se mélange avec brio dans l’horreur, huis clos surprenant avec la phrase celèbre : « Dans l’espace personne ne vous entendra crier ». Il y a aussi Sixième Sens qui est plus un thriller fantastique qu’un film d’horreur mais qui pourtant effraie bel et bien.
Une catégorie qui accumule de nombreux fans, ce sont les zombies que depuis Walking Dead tout le monde veut voir exister (stupidité humaine?). Dans ce genre là Romero fait figure de maître mais pourtant L’armée des morts de Zack Snyder remake de Zombie du dit Romero est plutôt réussi, surtout plus mouvementé. A voir aussi 28 jours plus tard ou 28 semaines plus tard, très bons films de zombies.
Mais l’horreur ne se limite pas au sol américain, avec par exemple Alexandre Aja qui avec Haute Tension signe un film de genre très plaisant, mais parti depuis aux Etats Unis pour réaliser du bon (La colline a des yeux) et du moins bon comme Piranha 3D (plutôt comédie horrifique). On a aussi Martyrs de Pascal Laugier, qui va bien sûr passer au rouleau compresseur qu’est le remake américain (seulement en projet).
Côté espagnol beaucoup de perles avec [REC] où l’utilisation de la caméra à l’épaule n’a jamais était aussi parfaite. On pourra citer L’Orphelinat dont le producteur n’est autre que Guillermo Del Toro à qui l’on doit Le Labyrinthe de Pan, magnifique conte horrifique.
Quant au Japon dont souvent les histoires sont les plus tordues on trouvera The Grudge et The Ring.
Enfin pour parler des films d’horreur de maintenant qui ont changé au même temps que nos peurs, qui sont devenues plus mondiales et touchant surtout le technologie. Certains parviennent a tirer leur épingle du jeu notamment James Wan qui a signé avec Dead Silence, Insidious, et The Conjuring trois bons films du genre, certes il utilise de très vieilles recettes, mais il s’amuse à faire référence à d’autres masterpieces, (les jumelles de Insidious sont par exemple un clin d’œil flagrant à Shining). Il y a aussi The Descent excellente surprise de Neil Marshall jouant avec brio sur la peur du noir.
Pour ceux qui ont une peur panique des clowns vous avez Ça mais il a très mal vieilli, de plus l’aspect téléfilm n’aide pas beaucoup, mais à voir pour l’interprétation de Tim Curry en Clown diabolique…
Pour moi pourtant Shining, Poltergeist, Les autres, Sixième Sens et La légende du cavalier sans tête ou encore Rosemary’s Baby qui même s’ils ne m’ont pas effrayé m’ont perturbé. Tous les autres restent aussi très efficaces.
Mickdeca