Beau succès pour les journées Garcin

Publié le 18 octobre 2013 par Enjeux Sur Image

Les 27 et 28 Septembre 2013, l’association Enjeux sur Image organisait, pour la 2ème année consécutive, deux jours d’engagement pour le cinéma Art, Essai et Recherche.

Vendredi 27 Septembre

La pause entre deux concerts

  • Le Ciné-concert de Tub’à l’image a eu un tel succès qu’il a fallu organiser deux représentations (matin et après midi) ce qui a permis à plus de 300 élèves des écoles du quartier d’assister à ce concert très original.

En se basant sur des films d’animation de l’école Emile Cohl, des compositions musicales originales et leur savoir-faire de joueurs de tuba, le quatuor Tub’ à l’image invite chaque spectateur/auditeur à développer ses sens et sa compréhension de ce qu’il voit ou entend.

  • Le soir le rappeur lyonnais Yoko, accompagné de ses musiciens et danseurs, nous a fait le grand plaisir d’un mini-concert d’introduction au film de la soirée.

Yoko sur la scène de la salle Garcin.


Yoko  a 22 ans et a débuté en 2009. Il a été vainqueur du Buzz booster Rhône-Alpes en 2012 et de l’Original Festival la même année.

Il a représenté la région Rhône-Alpes pour la finale nationale de Marseille et s’est produit devant 3000 personnes à la Sucrière…

Ensuite Nathalie Perrin Gilbert, Maire du 1er arrondissement, rappelle que l’action d’Enjeux sur Image avait pris forme suite à la fermeture du CNP Odéon et constate que « Le cinéma Comoedia ne suffit pas à assurer la diffusion d’un cinéma d’art et d’essai de recherche et documentaire sur Lyon ». Elle pose enfin la question :  Pourquoi n’y a-t-il pas de place pour un cinéma riche et diversifié sur Lyon ?

 

  • Lorsque Jean-Pierre Thorn présente son film 93, la belle rebelle,  il évoque les difficultés qu’il rencontre pour la diffusion de ses films auxquels « le public n’a pas accès du moment qu’ils ne sont pas soutenus par des sociétés de production et grands réseaux de distribution ». Jean Pierre Thorn rend hommage à Eric Pittard, , « Grand combattant cinéaste », mort le 25 septembre 2013 dont le film De l’usage des sex toy en temps de crise à été « massacré » par sa distribution (une seule séance à Paris). Il salue ce « Grand monsieur pour sa gouaille, sa drôlerie, sa gentillesse, sa révolte contre le monde tel qu’il est ». Thorn évoque également le courage de Marc Artigau, ancien directeur-programmateur du CNP Odéon pour les prises de risques qu’il prenait dans sa programmation soulignant « qu’il faut se battre pour l’exception culturelle à l’intérieur de la France ».
  • La projection du film est suivie par 70 personnes. Et pour certains c’est l’occasion de découvrir une musique qu’ils connaissaient  mal.

Jean Pierre Thorn parle de son film « 93, la belle rebelle »

  •  Un débat suit la projection qui permet à J.P. Thorn de nous présenter son film comme un « poème coup de poing, cris », et les acteurs musiciens qui y jouent comme sa famille. A travers ce film il a voulu montrer comment tous ces artistes ont fait l’histoire de notre pays et mettre en perspective le Hip-hop : d’où il vient et comment on y est arrivés à partir du rock. Pour lui, mettre en parallèle une forme d’art avec l’histoire d’un pays est fondamental. Avec ce film il a voulu « redonner la fierté à une classe populaire qui a été dévalorisée » en donnant aux artistes « une image digne de leurs nom avec des moyens techniques qui leur permettent de faire apparaître toute leur beauté ».

Et la soirée se termine par un pot très sympathique.