Montélimar ne s’est pas toujours appelé Montélimar. En fait, son nom a connu quelques évolutions avant de devenir celui de la ville du nougat que l’on connaît tous.
En 1175, on l’appelait Montillium ou petit mont. À l’époque Montillium n’était qu’un petit village surplombé par une petite colline, d’où son nom de petit mont, sur laquelle le comte de Toulouse avait fait érigé une motte castrale (un donjon construit sur une motte et protégé par un talus de terre et un large fossé).
En 1255, on l’appelait Montellum Aymardi ou petit mont des Aymardi. Les Aymardi, nom d’origine germanique, (Adal noble, + mar grand, célèbre) sont plus connu de nos jours sous le nom des Adhémar, une famille de noble. Les Adhémar transformèrent le petit donjon en un magnifique palais : l’actuel chateau des Adhémar.
La famille Adhémar a été une illustre et ancienne famille de la noblesse du Dauphiné (haute Provence), issue peut-être des comtes de Valentinois ou de Royans au Xe siècle. Elle fut au Moyen Âge l’une des plus puissantes de sa province. Des généalogies très fantaisistes la font descendre d’un Lambert Adhémar, époux de Madeleine de Bourgogne et nommé duc de Gênes par son oncle Charlemagne.
Sa seigneurie comptait au XIIe siècle une trentaine de châteaux dont le château des Adhémar à Montélimar. Il y a aussi un hôtel d’Adhémar de Cransac à Avignon, un hôtel d’Adhémar de Lantagnac à Menton, un hôtel d’Adhémar de Panat à Rodez et un palais d’Adhémar à Bayreuth.
La famille possède aussi le château de Grignan, et, la branche rouergate de Panat y possédait le château seigneurial. On peut enfin citer l’Hôtel d’Adhémar de Lantagnac à Menton.
Nous pouvons citer, comme fiefs seigneuriaux des Adhémar :
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La Garde-Adhémar (dont faisait partie Les Granges) ; Saint-Andéol-de-Berg ;
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Grillon (Vaucluse). Les Adhémar de Monteil en conservèrent les revenus jusqu’en 1429. Le dernier seigneur, Géraud d’Adhémar accorda le droit aux Grillonais de s’imposer ;
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Bollène, où les Adhémar sont châtelains. Géraud Adhémar III vend le château, en 1227 au prieur de Bollène. Le reste du fie sera acquis par le prieur en 1387, en même temps que le fief de Chabrières.
Une théorie de l’origine du nom de Montélimar est donc une modification avec le temps du nom Montellum Aymardi. Dès le milieu du XIIe siècle, la cité des d’Adhémar est désignée sous le nom de « Monteil des Aimar ». Qui se dit en occitan classique Monteleimar [muⁿtelejˈmar]). On se rapproche de la forme définitive du nom qui daterait de 1328.
Une autre théorie serait une sorte de modification du nom des anciens propriétaires de la ville : les Adhémar de Monteil.