Je viens de terminer la dégustation d’une bonne vingtaine de châtaignes grillées. Je les ai ramassées le week-end dernier. J’ai beaucoup de chance : il y a plusieurs châtaigniers dans le jardin et il suffit de se pencher pour les recueillir. Le mieux alors est de les laisser sécher quelques jours. Après les avoir entaillées, je les grille ensuite à la poêle recouverte d’un couvercle. Dix à quinze minutes… et c’est le plaisir suprême. Délicieux !
Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé ça. Grâce à ma Maman. Je ne sais plus trop si elle aimait aussi ce plaisir simple. Elle aimait les « marrons glacés », ce qui revient un peu au même, mais en plus sophistiqué. Mais ce qui est sûr, c’est que Maman m’a appris à griller les châtaignes et à en raffoler.
Il y a bien sûr les châtaignes que l’on peut acheter, crues ou déjà grillées. Elles sont alors plus grosses que celles qui sont ramassées dans nos bois brabançons. Leur goût est peut-être plus subtil. Je ne sais pas. Ce qui me plaît, c’est de ramasser ces fruits secs fournis en abondance par nos arbres et de les déguster ensuite, sans frais, juste pour le plaisir du goût.
Un goût – et une odeur – particuliers, j’en conviens. La femme de ma vie n’aime pas trop cela, ni le goût, ni surtout l’odeur. Elle connaît cependant mon ravissement saisonnier. Elle l’accepte. C’est aussi cela l’amour !
Finalement, ce billet n’a peut-être d’autre ambition que celui de célébrer les deux femmes qui comptent le plus pour moi : ma Maman, disparue il y a juste un an, et ma Femme, encore et toujours présente à mes côtés. Elles me réchauffent, les doigts comme le cœur, tout comme ces exquises châtaignes.