François Hollande, la discrétion conduit au succès.

Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Fére, otages depuis 3 longues années, sont revenus en France, ont retrouvé leurs familles et ont été accueillis par le Président de la République, François Hollande et le Ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius. C’est l’esprit républicain et c’est bien le moins que l’on puisse offrir aux familles meurtries.

Après plus de trois ans de captivité au Maghreb islamique, au Niger et au Mali, entre les mains d’Al Qaïda. Pendant ce temps, ceux qui préfèrent leur promotion personnelle à l’issue heureuse des 4 détenus, ont usé de commentateurs hasardeux, histoire de faire (encore) parler d’eux mêmes. Dixit, Mlle Le Pen, gênée par la barbe et la réserve des quatre ex-otages français sur le Tarmac.

Entre stupidité et haine, ces propos suscitent une indignation partagée. 

Qu’aurait-elle voulu ? Que les otages reviennent tirés à quatre épingles, fiers de raconter leur exil à la manière des « Roucasseries« , récemment rallié au Front National ? A trop baigner dans la haine de l’autre et la suspicion automatique, Mlle Le Pen dérape sur une situation qui ne devrait laisser place qu’à la décence, la discrétion et la pudeur. Son parti a bien tenté de minimiser les propos de sa présidente. Mais l’analyse politique digne d’une série hollywoodienne montre combien le FN n »est pas crédible.

Pour le porte-parole du Parti Socialiste, Eduardo Rihan Cypel, cette « polémique est révoltante et insupportable« .

Doit-on rappeler que nos quatre compatriotes étaient sous la menace de mort depuis trois ans, chaque jour et qu’ils sont passés directement des menaces de mort systématiques à la liberté ?  »On a le sentiment que Mme Le Pen est tellement aveuglée par sa haine des musulmans qu’elle n’arrive pas à partager la joie de toute la Nation après la libération de nos otages.«  La porte-parole du Gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem a, quant à elle, dénoncé une «  invraisemblable indécence  » de la part de la présidente du FN.  Pascale Robert, la mère de Pierre Legrand, l’un des otages,a souhaité à Marine Le Pen de ne jamais vivre ça.

De son côté, le chef de l’Etat a rappelé qu’il restait des otages Français et que la discrétion valait en toute circonstance pour réussir à les sortir de leur situation difficile.

Pour mémoire : 

- Serge Lazarevic, Gilberto Rodriguez Leal et Francis Collomp sont encore otages en Afrique.
- Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torrès sont détenus en Syrie.