Pitchfork Music Festival Paris #3 - 02 Novembre 2013
On n’a pas écouté son EP Systems, seulement un de ces titres intitulé Tristeza qui est chanté en Espagnol façon Porque Te Vas. Que dire sinon que ça nous en touche une sans en faire bouger l’autre ? Jouant beaucoup sur les voix, Tristeza donne surtout l’impression d’un grand bordel avec des synthés placés au petit bonheur la chance dont s’échappe de trop rares moments de grâce. On pense à Julianna Barwick en plus arty, plus hype, moins touchante, moins talentueuse.
Date de sortie : Avril 2013
Faut s’attendre à quoi en live : Au premier concert de la journée, à des erreurs technique, à une prestation plate, à un concert qu’on va louper…
Là encore on n’a pas écouté son EP (qui contient 4 remix et seulement 2 titres !! Le foutage de gueule !) donc on s’est penché sur deux chansons : Without Reasons et Dreaming Legend. Le premier ressemble à ce que la France sort en matière d’électro pop toutes les semaines même si on reconnait que c’est plus chiadé que la moyenne en partie grâce au joli refrain avec ces chœurs et son petit côté orchestrale à la Sufjan Stevens. Son envolée de synthés saturés est pas mal non plus mais ça reste tout ce qu’on déteste, le refrain est semblé taillé pour les pubs SFR, je sais que tous les groupes veulent placer leur musique dans les pubs mais tout de même… Un peu de décence… Quand à Dreaming Legend il n’y a pas vraiment de mélodies. Du mauvais M83 sous champignons hallucinogène.
Date de sortie : Avril 2013
Faut s’attendre à quoi en live : Honnêtement je suis méchant, disons que son concert pourra être un bon moment afin de mieux cracher si on daigne se pointer.
On ne connaissait pas Majical Cloudz, duo Canadien qui fait dans la pop minimaliste et bien mal nous en a pris. Ce second album a le mérite de créer un univers propre à eux où la musicalité passe avant tout par la voix de Devon Welsh l'élément central de ce disque. On pourrait presque affirmer que la musique basée sur une boite à rythmes et des synthés très discrets sont accessoires. Avec Impersonnator on a l'impression d'écouter un disque A Cappella lui confessant un aspect presque religieux. Cet exercice de style a aussi ses limites puisque l'album a tendance à s’essouffler en fin de parcours. Néanmoins les mélodies sont suffisamment puissantes pour nous emporter tout le long de ce très beau voyage.
Note : 7/10 Date de sortie : Mai 2013
Faut s’attendre à quoi en live : A un moment de recueillement… Le minimalisme et le tempo très lent de leurs chansons devraient calmer le public mais qui ne devrait pas rester insensible au charme de la musique surtout si elle est fidèle au disque.
Souvenez vous d'Alerte à Malibu et de 90210 Beverly Hills et plus précisément de la musique des génériques. Un son pop/rock un peu désuet mais qui finissaient pas vous coller à la peau. C'est un peu ce que nous rappelle la très hype mannequin, chanteuse Sky Ferreira mais dans une tonalité bien plus sombre. On est un peu moins dans l'esprit des soirées Mister Cocktail autour de la piscine et plus dans une ambiance barbiturique et cocaïne. A la première écoute, l'ensemble est assez accrocheur, Ferreira a réussi à développer un univers plutôt sombre ponctué de grosses guitares aux riffs bien senties et une rythmique 80's du plus bel effet. Il reste à voir si Night Time, My Time va tenir sur la longueur.
Date de sortie : Octobre 2013
Faut s’attendre à quoi en live : On espère déjà qu’elle a un groupe derrière elle si c’est le cas, Sky Ferreira devrait être l’instant poppy/rock du festival. Mais cette jeune fille semble un peu borderline et l’arnaque n’est jamais loin dans ce cas. Faudra espérer qu’elle ne soit pas trop défoncée…
Il vient défendre Wondrous Bughouse sorti cette année et déjà chroniqué ici.
Faut s’attendre à quoi en live : On espère une belle surprise et il y a de quoi au vu de sa courte discographie mais déjà immense. On veut de l’émotion, on veut de l’emphase et on veut des frissons et Trevor Powers devrait nous transmettre tout cela. On croise les doigts.
Alors que le premier était un très bel album électro solaire et joyeux, Obsidian est tout son contraire. Beaucoup moins fou-fou et plus maîtrisé, Will Wiesenfeld place le piano au centre de ce disque et entoure ses compositions par la suite d'éléments électro mais sans la folie du précédent qui avait tendance à partir dans tous les sens. Plutôt déçu, on ne l'avait pas vraiment réécouté depuis sa sortie, trouvant ce Obsidian trop larmoyant et trop dégoulinant mais en le réécoutant cette semaine on lui accordera le bénéfice du doute puisque le tout reste étonnement bien réalisé. Peut être enterré trop vite on attendra de voir son live avant de lui donner une seconde chance.
Note : 6/10 Date de sortie : Mai 2013
Faut s’attendre à quoi en live : Espérons qu’il alternera entre son ancien et nouvel album sinon on va avoir un set tristoune. On se souvient d’une prestation à La Gaîté Lyrique pour la tournée de son premier disque qui était extatique. A lui de trouver le juste équilibre entre accalmie et moments plus festifs.
On a écouté rapidement l'album d'Omar Souleyman qui bénéficie d'une production de Kieran Hebden (Four Tet). Peut être par manque d'habitude, on est quelque peu mitigé sur ce disque réjouissant sur une courte durée. Si on aime beaucoup le mélange entre musique Arabe et électro donnant à Wenu Wenu ce côté très festif, sur la durée on très vite fatigué. Sa musique jouée à un rythme soutenu finit par être stridente et fatigante pour les oreilles. Mais Wenu Wenu mérite au moins qu'on s'y attarde pour sa singularité, surtout ce disque est un témoin des productions futures. En effet on ne doute pas un instant que la musique Arabe (Indienne et Sud Asiatique pendant qu'on y est) va influencer de plus en plus d'artistes comme peut en témoigner Bad Girls de M.I.A.
Date de sortie : Octobre 2013
Faut s’attendre à quoi en live : L’impression d’être dans un club hype Syrien. Peut être que ça va sonner un peu cheap mais avec un peu de bonne volonté et de bon esprit, on est sûr qu’Omar Souleyman va nous donner l’occasion de nous défouler.
Ils viennent défendre Fade sorti cette année et déjà chroniqué ici.
Faut s’attendre à quoi en live : Avec une discographie aussi impressionnante, un dernier disque en date aussi bon et une carrière aussi longue sans temps mort comment pourrait on livrer un mauvais concert honnêtement? Ce sera qui plus est le seul concert un tant soit peu rock (avec Sky Ferreira ?) de la soirée.
La tournée pour le beau Tomboy (3ème de notre top albums 2011) étant terminée depuis belle lurette. Noah Lennox, l’un des plus importants musiciens de notre époque (oui rien que ça), devrait présenter de nouveaux morceaux. Comme la musique qui illustre la ligne de vêtement de la styliste Fernanda Pereira, sa femme dans la vie? Réponse samedi soir. La meilleure nouvelle reste qu’un nouvel album de sa part est très certainement sur les rails.
Date de sortie : 2011
Faut s’attendre à quoi en live : Les deux fois qu’on l’a vu, ce fût le jour et la nuit. La première fois était au cabaret sauvage, un an avant la sortie de Tomboy où il testait ses nouveaux morceaux. On s’était gentiment ennuyé. La deuxième fois à La Gaîté Lyrique avec Sonic Boom et projection géante en fond. Le résultat était cette fois ci intense, hypnotique et tous les superlatifs que tu veux. Malheureusement on est plutôt dans la première optique mais en même temps il a gagné de l’expérience sur scène depuis… Ce sera quitte ou double…
Ce sera la dernière occasion de voir Hot Chip en France avant un petit moment. Le plus qu’ honnête In Our Heads étant sorti l’année dernière, les nerds Anglais sont en tournée depuis un petit moment et celle-ci devrait s’achever d’ici la fin de l’année.
Date de sortie : 2012
Faut s’attendre à quoi en live : Hot Chip sont actuellement de grosses bêtes de scène, une machine à danser irrésistible. Bon ça va un peu faire la troisième fois qu’on les voit jouer cette année mais on est sûr de prendre toujours autant de plaisir malgré la surprise passée.
After Dark 2 n’est pas un album de Glass Candy mais une compilation du label Italians Do It Better dont le boss n’est autre que Johnny Jewel où il signe tous ses projets dont Chromatics, Symmetry, Desire et bien sûr Glass Candy. Sur cette compilation on retrouve les 2 tiers des chansons signés par lui-même, les miettes étant ensuite partagé entre les autres groupes signés sur son label ce qui n'est pas plus mal. Seuls Mirage et Farah s'en sortent les autres n'arrivant pas à proposer des mélodies digne de ce nom. L'ensemble reste une excellente compilation qui nous donne l'impression d'être dans une boite de nuit des années 80 entourés de néon ou au bord d'une voiture de sport dans les rues de Los Angeles comme dans le film Drive qui s'est directement inspiré du style de ce label pour la BO. Pour en revenir à nos moutons Glass Candy propose 4 titres dont 2 inédits? On n'est pas sûr car les sorties d'Italians Do It Better sont assez chaotiques avec cette habitude de rééditer des disques de leur catalogue qui n'ont même pas 10 ans. Anyway, dans les vieilleries on retrouve le classique Warm In The Winter et le percutant Beautiful Effect. Du côté des nouveautés on appréciera le chaotique et plus lent Redheads Feel More Pain qui clôt cette compilation ainsi que The Possessed et sa rythmique moite qui nous évoque un Beach House en plus sensuel voire sexuel.
Note : 8/10 Date de sortie : Mai 2013
Faut s’attendre à quoi en live : Le peu qu’on a vu à Porto nous a bien botté tout de même. Malgré le fait qu’ils ne soient que deux, Ida No assure le show en haranguant la foule tandis que Johnny Jewel assure la partie instrumental pour un set des plus dansants.
Comme tout musicien électro qui se respecte, Todd Terje n’a toujours pas sorti d’albums studio. Il faut le comprendre… Cela ne fait que depuis le milieu des années 2000 qu’il est dans le milieu. Cependant, chez Ears Of Panda, la première fois qu’on l’a entendu date de l’année dernière avec son EP It's The Arps. Quatre titres, quatre bombes Dancefloor mi House, mi disco, portés par l’imparable Inspector Norse. Cette année, il est de retour avec trois nouveaux singles. Spiral à paraître le 11 novembre et encore inconnu au bataillon, Lanzarote et Strandbar deux titres qui prolongent le goût de Todd Terje pour le nu Disco dont il est le plus brillant étendard (devant Lindstrøm). Les chansons connues sont en tout cas toutes des tubes Dancefloor, si un album est en préparation il devrait être dantesque...
Date de sortie : Mars & Juin 2013
Faut s’attendre à quoi en live : Ça fait un moment qu’on avait envie de le voir. C’est à vrai dire un des artistes électro qui faisait partie de notre courte to-see-list. Avec ses nombreux tubes disco house on s’attend à que ce soit un des moments marquants du festival. Todd Terje devrait transformer la grande Halle en gigantesque club!
A-Track est surtout connu pour son duo Duck sauce qui a produit l’imbitable et pute Barbra Streisand siffloté par le monde entier il y a deux ans environ. Les faits d’armes d’A-Trak en solo nous sont inconnus ou presque. Il y a eu le remix d’Heads Will Roll des Yeah Yeah Yeahs largement inférieur à l’original. Il a sorti une poignée de singles intitulés Piss Test ou Ray Ban Vision… Ou encore un EP, Tuna Melt sorti l’année dernière qu’on n’a pas écouté et qu’on ne va pas écouté parce que franchement… Ça fait pas du tout envie son histoire… En plus il porte un chapeau comme Woodkid.
Date de sortie : 2012
Faut s’attendre à quoi en live : On pense à The Magician qui avait clôturer le Primavera l'année dernière, on pense à un truc du même acabit en espérant avoir le droit a un paquet de remix plus ou moins de bon goût… Il ne faudra pas faire le difficile.
Verdict : Le vendredi ressemble a une longue ascension où l’aspect clubbing va prendre peu à peu le pas sur le reste. Le trio infernal Hot Chip / Glass Candy / Todd Terje devrait tenir toutes ses promesses et les artistes moins festifs nous épater. Malgré quelques fautes de goût cette troisième soirée devrait attirer pas mal de monde, c'est en tout cas la plus vendeuse sur le papier.