Les chercheurs, les Prs Catherine Proenza et Roger Bannister de l’Université du Colorado School of Medicine, rappellent qu’un cœur âgé n’est pas capable de battre aussi vite qu’un cœur jeune et la personne âgée avec une fréquence de 120 battements par minute sollicite un pourcentage plus élevé de sa fréquence cardiaque maximale qu’une personne plus jeune avec une fréquence cardiaque de 150 battements par minute.
Leur étude montre qu’une des raisons de la réduction de la fréquence cardiaque maximale avec l’âge est la baisse de l’activité électrique spontanée du stimulateur cardiaque naturel du cœur, le nœud sino-auriculaire (ou sinusal). C’est en enregistrant les infimes signaux électriques de cellules isolées sur la souris, que les chercheurs constatent que cellules « pacemakers » ou myocytes sino-auriculaires (SAMs pour sinoatrial myocytes) battent plus lentement chez les souris âgées, en raison d’altérations du comportement de certains canaux ioniques, qui conduisent l’électricité à travers la membrane cellulaire, dans les cellules plus âgées.
De nouvelles cibles en puissance : L’étude soulève donc l’hypothèse que les canaux ioniques sino-auriculaires et les molécules de signalisation qui régulent leur fonction sont des cibles en puissance pour de nouveaux médicaments permettant de ralentir la perte de la capacité aérobie avec l’âge.
Ce qui n’empêche pas, en attendant, de maintenir cette capacité, à tous les âges, en pratiquant l’exercice physique, concluent les auteurs.
Source: PNAS (à paraître) via Eurekalert (AAAS) Why does maximum heart rate drop with age? (Visuel© Robert Kneschke – Fotolia.com)