De nos jours, lors d’une mission d’Explorer pour réparation du télescope Hubble. L’espace, son silence, sa lenteur et son incroyable vue sur la Terre. Dernière mission pour le capitaine Kowlaski (Georges Clooney), première du Professeur Stone (impériale Sandra Bullock, oui vous avez bien lu !). Dans un environnement où l’Homme quoi qu’il en dise ne maîtrise pas grand-chose, encore moins sa survie, le moindre grain de sable entraîne des catastrophes en chaîne et en orbite. Et voilà nos deux cosmonautes avec quasiment aucun moyen que leurs combinaisons et de lointaines stations orbitale pour tenter de revenir sur Terre…
Partout on entend l’écho d’un chef d’œuvre, d’un film scotchant, la claque de l’année pour certains. Et devant tant d’engouement j’ai eu deux réactions (contradictoires, ou presque
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![Gravity Sur le tournage...](http://media.paperblog.fr/i/683/6831306/gravity-L-5hOzjN.jpeg)
Sur le tournage…
D’un point de vue visuel et technique, ce film est un bijou. Il a demandé des années de travail à Alfonso Cuaron. De lui, je n’ai vu que le décevant Quantum of Solace (2008), un des James Bond les plus ratés à mon avis. Du coup, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Sandra Bullock n’était malheureusement pas là pour me donner plus envie. Comme quoi, il faut laisser sa (ses ?) chance à tous les acteurs. Quant à Georges Clooney, il fait le boulot de belle manière, égal à lui-même. Donc une splendeur, pas uniquement car on est dans l’espace et qu’on voit la Terre d’ailleurs. Ce serait trop simple. L’intégralité des scènes est pensée pour passer d’un point de vue large et ce vide étourdissant à l’étouffement de l’intérieur du casque. Je n’avais jamais vu l’intime et l’omniscience aussi bien maîtrisé au cinéma. Et c’est renforcé par l’alternance de silence qui n’a rien à voir avec un silence sur Terre, et la terreur des cris de Sandra Bullock que l’on sait vain et inaudible. Un déferlement de rage dans une ouate bétonnée. Quant à la BO, elle est envoutante et oppressante à souhait, chaque morceau étant le prolongement ou le prologue des bruits de fracas des catastrophes en chaîne. Et la 3D magnifie le tout.
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On est saisi par le vide, saisi par le temps de ces pluies de débris qui reviennent à intervalles réguliers, marquées par le phénomène d’orbite. Et le silence, un très grand personnage dans ce film, qui laisse chaque protagoniste débité des monologues qui se voudraient intérieurs mais qui doivent être dit à voix haute pour ne pas lâcher prise.
Et les actions de s’enchaîner entre lente apesenteur et précipitations. Ces ruptures de rythme ne nous laissent aucun répit, si ce n’est essayer d’imaginer la tuile de plus qui va arriver après. J’ai entendu certains dire que cette succession de malchance était limite risible et desservait le film. Je ne l’ai pas ressenti de cette manière-là. J’y ai plutôt vu le phénomène de la chute d’un domino qui entraîne tous les autres. Seul petit bémol, la toute dernière scène où là j’ai rigolé pour la touche de too much. Et c’est un minuscule défaut. J’ai suivi sans en perdre une miette ce cheminement tant intérieur qu’extérieur d’une femme lutant pour sa survie. J’ai applaudi des deux mains une Sandra Bullock magnifique, bouleversante, à fleur de peau qui nous offre le rôle d’une femme détruite qui retrouve le chemin de la vie en pensant la perdre.
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Gravity est pour moi le digne héritier avec des moyens techniques époustouflants du très bon Appolo 13 (1995) de Ron Howard. A voir à coup sûr !
Roseline
Gravity, de Alfonso Cuaron, avec Sandra Bullock et Georges Clooney. Sortie en salle le 23 octobre 2013.