Le peuple ouïgour

Publié le 31 octobre 2013 par Recrrr

 Le peuple ouïgour


Ce ont un peuple turcophone et musulman sunnite habitant la région autonome ouïghoure du Xinjiang (ancien Turkestan oriental) en Chine et en Asie centrale. Ils représentent une des cinquante-six nationalités reconnues officiellement par la république populaire de Chine (pinyin : wéiwú’ěr zú). Ils sont apparentés aux Ouzbeks. Leur langue est le ouïghour. source wikipedia.org/
La plupart des gens savent que le Tibet a été occupé par la Chine en 1950 et la culture tibétaine autochtones depuis cette époque a été méthodiquement remplacée par des Chinois de souche. Mais combien de gens savent que le Turkestan-Orient a été occupé en 1949? La population de Turkestan de l’Est, les ouighours, ne pouvaient pas pratiquer leur religion en paix, et la population a été remplacée en partie par des chinois de souche sans racines culturelles, ce qui est aujourd’hui la province chinoise de Xin Jang. Probablement, juste très peu de gens le savent. L’oppression chinoise est aussi forte dans l’Est de la Turkestan qu’elle est au Tibet. Le Turkestan de l’Est est situé le long de la Route de la soie, la route commerciale entre l’Orient et l’Occident, et a été un pôle de commerce durant plus de 2000 ans. Le pays est situé en Asie et partage les frontières avec la Chine, la Mongolie, la Russie, l’Afghanistan, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, le Pakistan et l’Inde. Il faut aussi rappeler que le Turkestan de l’Est est au-delà de la Mur de Chine et, par conséquent, en dehors de la frontière naturelle avec la Chine source http://www.uigurene.no/ouighours-qui-sont-ils/

Combien de temps faut-il avant qu’un peuple et sa culture ne se retrouvent en simple post-scriptum de l’histoire ?


 Les responsables communistes de la Chine se penchent sérieusement sur la question depuis soixante ans. Des générations de dirigeants chinois ont appliqué successivement toutes les mesures possibles et imaginables pour en accélérer le processus. Certaines communautés chinoises de la République populaire de Chine qui n’appartiennent pas à l’ethnie han, comme les Tibétains, les Mongols et les Ouïgours, connaissent mieux que quiconque les pressions exercées sur ceux qui résistent à l’assimilation culturelle décrétée par l’Etat. D’autres, comme les Mandchous, en sont réduits à évoquer leur héritage perdu dans la langue de leur asservisseur. La nouvelle direction arrivée au pouvoir à Pékin avec Xi Jinping à sa tête, serait l’occasion propice pour tourner la page sur des décennies de brutalité et instaurer un climat plus serein, où les peuples marginalisés de Chine seraient véritablement traités avec équité. La patrie du peuple ouïgour La patrie du peuple ouïgour est le Turkestan oriental (région autonome ouïgoure du Xinjiang). Les Ouïgours forment un peuple turcophone, musulmans pacifiques depuis des siècles. Leurs traditions culturelles et artistiques ont marqué de leur empreinte la Route de la soie et inspiré des œuvres musicales et littéraires reconnues dans le monde entier. Les Ouïgours ont bâti des villes à l’architecture unique, où l’aspect pratique se combine à un sens aigu de la beauté visuelle.
Le Turkestan de l’Est est situé le long de la Route de la soie, la route commerciale entre l’Orient et l’Occident, et a été un pôle de commerce durant plus de 2000 ans. Le pays est situé en Asie et partage les frontières avec la Chine, la Mongolie, la Russie, l’Afghanistan, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, le Pakistan et l’Inde. Il faut aussi rappeler que le Turkestan de l’Est est au-delà de la Mur de Chine et, par conséquent, en dehors de la frontière naturelle avec la Chine. Les habitants d’origine du Turkestan de l’Est ne sont pas les chinois d’origines, mais les turcs d’Asie centrale, appelée les ouighours. Lorsque la Chine a occupé le Turkestan de l’Est en 1949 et transformé le pays en une province chinoise appelée Xin Jang, seulement 200,000 chinois vivaient dans la région. Aujourd’hui, selon les sources chinoises il y a 7,49 millions de chinois et 8,68 millions d’ouighours, ainsi que un certain nombre d’autres populations musulmanes. Les sources ouighoures estiment la population d’ ouighours environ de 20 millions. Les ouighours parlent une langue qui est étroitement lié au turque. Aujourd’hui, les ouighours sont musulmans. Leur histoire dans cette zone géographique remonte à 4000 ans. Jadis ils vénéraient le chamanisme et le bouddhisme plus tard. Dès le I° siècle de notre ère et jusqu’au IX° siècle AD le Turkestan de l’Est a été l’un des plus grand pôles de la civilisation bouddhiste.
Les villes ouïgoures, comme Kashgar, ont attiré au fil des ans des voyageurs désireux de connaître les ruelles et les minarets de la vieille ville. La langue ouïgoure, apparentée à d’autres langues turques d’Asie centrale, est linguistiquement complexe et a été utilisée par les intellectuels, les négociants et les gens du peuple du Turkestan oriental tout au long de son histoire. Tout ceci n’a que peu d’intérêt aux yeux des responsables chinois. La force de l’idéologie l’a emporté au Turkestan oriental pendant les trente premières années de la République populaire de Chine. Depuis l’entrée des troupes de l’Armée populaire de libération dans la région en 1949 jusqu’au début de la période des réformes, en 1980, les diverses politiques et campagnes menées par la Chine sous le signe de l’idéologie n’ont laissé dans leur sillage que destruction.

 La souffrance du Peuple Ouigour

Les Ouïgours ont souffert de la faim, été emprisonnés et exilés, comme bien d’autres en Chine, démonstration par l’absurde des dangers inhérents à une domination fondée sur le culte de la personnalité. Une région riche en ressources naturelles Depuis 1980, l’anéantissement de la culture ouïgoure s’est poursuivi. Mais le gouvernement chinois a abandonné l’idéologie en faveur de l’économie. Le Turkestan oriental et donc le peuple ouïgour se trouvent en point de mire, car la région dispose de vastes réserves en ressources naturelles et occupe en outre une situation stratégique vis-à-vis des marchés d’Asie centrale sur les plans politique et économique. La politique récemment mise en œuvre par le gouvernement chinois vise à éliminer graduellement la langue ouïgoure des écoles et à réglementer le plus possible, et par là même limiter, la pratique religieuse musulmane, tout juste permise. Pendant que des écrivains ouïgours croupissent en prison pour avoir simplement contesté les politiques du gouvernement, tout le peuple ouïghour vit dans la crainte de détentions arbitraires ou de disparitions forcées. Le gouvernement chinois accélère également depuis trois ans un programme de démolition de quartiers ouïgours entiers dans toute la région, y compris à Kashgar, berceau de la culture ouïgoure. Ironie du « développement économique », les Ouïgours, victimes d’une discrimination avérée, connaissent, dans une mesure disproportionnée, un taux de chômage élevé et des revenus faibles par rapport aux Chinois hans, dont l’arrivée massive a fait que les Ouïgours constituent maintenant, en terme absolu, une minorité dans leur propre patrie. Discriminations envers les femmes Des atteintes disproportionnées aux droits humains touchent en particulier les femmes ouïgoures. Outre les infamies d’une politique prédatrice de contrôle des naissances, violemment imposée par l’État chinois, les femmes ouïgoures sont l’objet d’une discrimination manifeste sur le marché du travail non seulement en raison de leur ethnie, mais aussi de leur genre. La solution au chômage qui est proposée par les responsables chinois locaux aux femmes ouïgoures consiste à les forcer, par le biais de menaces et de mensonges, à aller travailler à des milliers de kilomètres de leur foyer d’origine en Chine orientale, dans des usines où elles sont exploitées. Étant donné l’extrême vulnérabilité des femmes ouïgoures en Chine, la Fondation internationale ouïgoure pour la démocratie et les droits humains (International Uyghur Human Rights and Democracy Foundation) organise la conférence des femmes ouïgoures à Paris du 20 au 23 avril en vue de rechercher des solutions à ces problèmes et de renforcer la solidarité entre les femmes ouïgoures dans cette période si sombre pour leur peuple. La France et l’Europe devraient se préoccuper de la situation critique du peuple ouïgour non seulement parce que l’atrophie de sa culture représente une perte pour la diversité dans un monde en cours d’homogénéisation, mais aussi parce que le sentiment d’impunité dont fait preuve la Chine dans ses agissements a des répercussions sur la scène mondiale.

 Le traitement infligé aux Ouïgours par le gouvernement chinois

 Le traitement infligé aux Ouïgours par le gouvernement chinois est une remise en cause de la tradition profonde de la France et de l’Europe en matière de protection des libertés, des droits humains et de la démocratie. Si un gouvernement autoritaire n’est pas interpellé au sujet de la responsabilité de ses actes à l’égard de peuples établis à l’intérieur de ses frontières, il y verra un signe l’autorisant à appliquer son modèle de gouvernance hors de ses frontières. La Chine exporte son mépris des aspirations démocratiques des peuples en soutenant des régimes décriés, comme ceux du Soudan et de la Syrie. L’aversion de la Chine pour la liberté d’expression, valeur chérie en Europe, s’est déjà insinuée dans les communautés de Ouïgours, Chinois et Tibétains, exilés dans des villes d’Europe, qui ont peur de parler franchement de crainte que leurs familles en Chine ne soient sanctionnées. Xi Jinping a les clés de l’avenir Le nouveau dirigeant de la Chine, Xi Jinping, détient les clés de la transformation. C’est lui qui déterminera l’avenir de la Chine : poursuite de la répression, de la discrimination et de l’assimilation, ou changement apportant liberté, équité et prospérité pour tous. La Chine est une puissance montante au sein du système multilatéral des États nations, et elle doit par conséquent respecter ses normes universelles. La Chine ne doit pas se comporter comme si elle fonctionnait dans un espace vide, et il appartient aux membres de la communauté internationale de s’élever contre les violations de ces normes universelles, au nom tout particulièrement de ceux qui ne peuvent le faire par eux-mêmes. En Europe, les gouvernements, les ONG et les simples citoyens peuvent faire pencher la balance et inciter Xi Jinping à choisir une voie qui s’écartera de celle qui mène à la disparition du peuple ouïgour.
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