Peur blanche... Ken Follett

Par Antoni

4ème de couv' :

Vent de panique sur la Grande-Bretagne : un échantillon du virus Madoba-2 a disparu du laboratoire Oxenford Medical. Antonia Gallo, ex-flic devenue directrice de la sécurité d'Oxenford, craint le pire : entre les mains de terroristes, le Madoba-2 est l'une des armes biologiques les plus efficaces qui soient. A l'air libre, il contaminerait une ville en quelques heures, entraînant la mort de tous ses habitants. A peine Antonia débute-t-elle son enquête chez Stanley Oxenford, patron du laboratoire, que le piège se referme sur elle : les malfaiteurs séquestrent Stanley et sa famille. Qui sont les preneurs d'otages ? Qui sont les commanditaires ? Planifient-ils un crime de masse ? Antonia doit agir, et son temps est compté. Elle va vivre les quarante-huit heures les plus explosives de son existence. 

 

Mon avis :

442 pages. Roman publié en 2004.

Si mon ami Philippe me lit à l'instant présent, je le devine arborant son plus fier sourire. Il sait très bien quel mal je peux penser de Ken Follett (pour celles et ceux qui l'ignoreraient, je vous invite à cliquer sur ce LIEN). Sauf que, sauf que, cher Philippe, j'ai plutôt apprécié ce roman. Si, si ! Et si ta mémoire est bonne (je n'ai pas trop de doutes là-dessus), c'est mon troisième roman de Ken Follett et c'est le deuxième à qui j'attribue une note plus que convenable. Bon an, mal an, nous pouvons décemment admettre que ma rancoeur envers l'un de tes écrivains favoris est derrière moi. 

Si je devais reconnaître un mérite à Ken Follett, le plus grand serait probablement son extrême faculté d'adaptation. Je connais encore très mal son oeuvre mais l'auteur nous donne l'impression d'être le contemporain de toutes les époques dans lesquelles se déroulent ses intrigues. Ken Follett ou comment passer du vingt-et-unième siècle technologique au treizième siècle bien plus austère ; comment passer des gigantesques mégalopoles en effervescence aux plaines arides de l'Amérique post-guerre de Sécession. Ce ne seront que de tout petits exemples parmi tant d'autres.

Pour en venir (enfin !) à l'histoire du roman qui nous intéresse ici, la scène se situe principalement en Ecosse mais également du côté de Londres. Imaginez qu'un échantillon de virus, bien plus dévastateur que le virus Ebola, ne tombe entre de mauvaises mains. Qu'adviendrait-il des populations environnantes, dans un premier temps, puis de l'avenir de l'espèce humaine à mesure que le Mal progresserait ? C'est la question que nous pose l'auteur au moment d'aborder ce thriller biochimique.

Vous me direz : cela sent nettement le roman apocalyptique sans relief.

Hé bien, pas tout à fait !

Pas tout à fait car Ken Follett a su insuffler une véritable dimension humaine à ses personnages. Si les terroristes semblent plutôt caricaturaux, il n'en va pas de même pour Antonia (Toni) Gallo (la directrice de la sécurité d'Oxenford Medical) et Stanley Oxenford (le richissime président directeur général du laboratoire du même nom).

Au fil des chapitres, nous les découvrons un peu plus. Toni Gallo est une jeune femme plutôt timorée. Ex-flic sans grande envergure, elle s'est reconvertie avec succès dans la sécurité des biens. Sa vie sentimentale est un long fleuve tranquille que les atermoiements amoureux de son patron, Stanley (veuf depuis un peu moins de deux ans) viennent à peine troubler. Mise en défaut par l'immixtion des terroristes au sein du laboratoire, elle fait face à l'adversité et assume ses responsabilités en traquant les malfaiteurs.

Stanley Oxenford passe les fêtes de fin d'année en famille dans sa somptueuse propriété et est à mille lieux de réaliser qu'il s'apprête à vivre un cauchemar interminable...

Le temps des questions :

Qui sont donc les hommes qui se sont emparé du dangereux échantillon ? Pour le compte de quel magnat illuminé agissent-ils ? Quelle est l'identité de la personne qui est parvenue à déjouer le système de sécurité du laboratoire ? Se pourrait-il qu'elle ait trahie la confiance de Stanley Oxenford ? Comment les relations entre Toni et Stanley vont-elles évoluer ? Parviendront-ils, appuyés par plusieurs membres de la famille Oxenford, à mettre hors d'état de nuire, les malfaiteurs ? Les arrêteront-ils avant que l'échantillon ne se disperse dans l'atmosphère ?

Mes amis, vous ne le saurez qu'en lisant Peur blanche, une course-poursuite quasi-désespérée se terminant en huis clos particulièrement oppressant.

Ma note : 3.75 / 5.

Ce roman, lu dans le cadre du challenge GOD SAVE THE LIVRE, est le 28ème roman lu depuis le début de l'année.