Alex Calderwood et Wade Weigel sont sont des types assez cool. En 1992, ils ouvrent leur premier Rudy’s Barbershop, un salon de coiffure très abordable et rétro dans lequel exposent des artistes de rue. Sept ans plus tard, ils s’attaquent à l’hôtellerie : le premier Ace Hotel ouvre en 1999 à Seattle. Il a été conçu pour plaire aux potentiels clients comme il plairait à leurs amis, qui, pour la plupart, travaillent dans les médias ou la musique. Entre auberge de jeunesse et boutique hotel, les deux jeunes patrons révolutionnent l’idée de l’hôtel urbain et donnent naissance à un hôtel sur mesure, hype et vintage, pour une génération de trentenaires hipsters.
Alex Calderwood déclare ne pas vouloir faire quelque chose de tendance mais juste créer du « classique momentané ». Il n’empêche, son hôtel cartonne. En 2007, une nouvelle adresse à Portland (Oregon) est saluée par le New York Times comme l’hôtel le plus original du pays. Puis Palm Springs (Californie) en 2009, New York en 2010. Le succès est au rendez-vous. En cette fin d’année, trois nouveaux hôtels ouvrent, dont deux à l’étranger : Downtown L.A, à Londres et au Panama.
Le London Ace Hotel à Shoreditch, le quartier qui monte
C’est à Shoreditch, sorte de Williamsburg londonien, que le tout nouveau Ace Hotel ouvre. Le quartier attire artistes, designers et hipsters pour son ambiance postindustrielle, ses galeries d’art, ses fringues vintage et ses lieux underground.
La marque de fabrique ACE
– un quartier émergent, abordable et prometteur : les hôtels sont volontairement implantés dans un quartier pas trop cher, inattendu mais qui a du potentiel.
– une continuité architecturale : la rénovation d’un ancien bâtiment vise à sauvegarder le patrimoine architectural. Les hôtels reflètent la culture urbaine environnante et la ville dans laquelle ils sont. Ils s’inscrivent dans une histoire locale.
– une ambiance bohème-chic et rétro : les hôtels sont confortables mais plus bohème que bling bling. Ils ont deux facettes : d’un coté, du haut de gamme avec des chambres luxueuses et de l’autre, des chambres à des prix raisonnables avec une salle de bain commune. De même pour le mobilier, les pièces design se mêlent aux matériaux recyclés et aux objets chinés. Ce melting pot et mélange des genres (high tech chic et arty underground) en fait un lieu à part.
– des chambres uniques : elles sont créées par des artistes locaux, en collaboration avec le directeur artistique. Les clients expérimentent une immersion culturelle et artistique lors de son séjour.
– un personnel cool et intéressant : le « staff » n’est pas recruté sur son sérieux ou son expérience mais sur ses centres d’intérêts et notamment culturels. Les employés s’adressent à la clientèle de manière informelle et ne portent pas d’uniforme. Plutôt du genre stylés et décontractés : jean Levi’s, cravate Surface to Air et Converses.
– un univers personnalisé et personnalisable : les touches personnelles ne manquent pas dans les hôtels Ace. Graffitis, poèmes peints directement sur les murs, exemplaires du Kama Sutra, aspirines pour les gueules de bois éventuels, produits cosmétiques et alimentaires, photomaton, Polaroïd et tourne-disques vinyle.
l’entrée de l’Ace Hotel à New York