Mardi 06 mai 2008
15h34 - UNE PETITE RISETTE POUR LES RETRAITÉS
- politique
Une rustine ici, un coup de peinture là, un replâtrage là-bas. Afin de remonter dans les sondages qui sont catastrophiques le Président Sarkozy a annoncé qu'il allait compléter l'augmentation des retraites de 1,1% en janvier par une nouvelle augmentation en septembre de 0,8% . Rappelons que sur les 12 derniers mois la hausse des prix à la consommation est de 3,2%.
Pourquoi ce petit plus aux retraités alors que les caisses sont vides ? : " C'est un problème de justice sociale" (...) " J'ai parfaitement conscience du problème du pouvoir d'achat des retraités" a dit le président. Il faut savoir que majoritairement les retraités sont un vivier électoral pour la droite, ( je m'excuse auprès de ceux qui n'ont pas voté Sarkozy) mais depuis quelques temps les vieux ruent dans les brancards et manifestent leur mécontentement au sujet de leurs retraites mais aussi au sujet du style "pas convenable" du président et ils ne sont pas pour rien dans l'effondrement de NS dans les sondages. Rien d'idéologique dans cette grogne, comme pour beaucoup de Français d'autres catégories sociales pour qui la stagnation du pouvoir d'achat est le principal reproche fait à Sarkozy alors qu'il y a bien d'autres critiques au moins aussi profondes à formuler et principalement sur les plans éthique et idéologique. Pour le style, NS s'est calmé la mort dans l'âme. Plutôt bien conseillé par Carlita qui devait trouver son style un peu trop similaire à celui des patrons de casinos, il a mis un bémol sur le bling-bling et ça va plaire au troisième âge qui a la mémoire qui flanche . Il restait donc à regonfler les porte-monnaie. Ce sera fait en septembre. D'ici là l'inflation suivra son cours, mais c'est le geste qui compte. La conscience politique des Français étant proche, en général, du niveau de la mer, le coup de l'augmentation des retraites ça peut marcher. On reproche au président de ne pas avoir tenu la plupart de ses promesses mais, il y a une chose qu'il tient alors qu'il ne l'a pas promise : c'est qu'il applique une politique, vraiment, profondément de droite !
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