Doing Business 2014
Publié Par Contrepoints, le 30 octobre 2013 dans Économie internationaleAugmentation de 18 % du nombre de réformes de la réglementation des affaires qui profitent aux entrepreneurs. Volonté de réduire les difficultés auxquelles font face les entreprises particulièrement notable en Afrique.
Le rythme des réformes de la réglementation des affaires continue de s’accélérer à la suite de la crise financière de 2008-09. Si les économies du monde adoptaient les meilleures pratiques en matière de réglementation de la création d’entreprise, les entrepreneurs passeraient 45 millions de jours en moins chaque année à satisfaire aux exigences bureaucratiques à travers le monde. Les économies avec les meilleures réglementations des affaires sont plus susceptibles d’encourager les entrepreneurs locaux à créer davantage d’emplois – un pas dans la bonne direction pour mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici 2030.
De nombreux pays d’Afrique subsaharienne sont engagés dans des réformes visant non seulement à réduire les réglementations contraignantes mais aussi à créer des institutions juridiques plus solides. Ainsi, en 2012/13, le nombre d‘économie de la région qui a entrepris des réformes a plus que doublé par rapport à 2005. En outre, sur les 20 économies qui ont le plus amélioré la réglementation des affaires depuis 2009, on compte neuf économies d’Afrique subsaharienne : le Burundi, la Sierra Leone, la Guinée-Bissau, le Rwanda, le Togo, le Bénin, la Guinée, le Liberia et la Côte d’Ivoire.
Les pays à revenu élevé de l’OCDE, qui enregistrent les meilleures performances dans la plupart des domaines mesurés par « Doing Business », ont concentré leurs efforts de réforme sur la facilité de créer et fermer les entreprises, ainsi que sur l’amélioration de l’administration fiscale au cours de la dernière année. La région d’Europe et d’Asie centrale a quant à elle poursuivi son rythme de réformes réglementaires, avec 19 économies mettant en œuvre 65 réformes. Parmi les économies BRICS (Brésil, Fédération de Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), la Fédération de Russie a fait les progrès les plus importants.
Les gouvernements du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord continuent de faire face à des défis complexes dans l’amélioration de la réglementation des affaires, alors qu’ils sont aux prises avec des troubles politiques et civils. La République arabe syrienne est l’économie dont l’environnement réglementaire s’est le plus détérioré en 2012-13.
Singapour est premier au classement général de la facilité à faire des affaires. Se trouvent aussi au classement des 10 meilleures économies dont les réglementations sont favorables au cadre des affaires la région administrative spéciale de Hong Kong, la Nouvelle Zélande, les États-Unis, le Danemark, la Malaisie, la République de Corée, la Géorgie, la Norvège et enfin le Royaume-Uni.
Il y a un clair processus de convergence à travers le monde. Les économies dont les processus réglementaires sont les plus coûteux et complexes et dont les institutions sont les plus faibles adoptent progressivement les meilleurs pratiques réglementaires d’autres pays, conduisant à un rapprochement des performances dans la plupart des domaines mesurés par « Doing Business ».
Depuis 2005, certaines économies se démarquent en tant que leaders régionaux pour leurs efforts d’amélioration de la réglementation des affaires – par exemple, la Chine pour l’Asie de l’Est et le Pacifique, la Colombie pour l’Amérique latine et les Caraïbes, le Rwanda pour l’Afrique subsaharienne, et la Pologne pour les économies à revenu élevé de l’OCDE.
Les 10 économies qui ont progressé le plus sont (par ordre croissant d’amélioration) l’Ukraine, le Rwanda, la Russie, les Philippines, le Kosovo, Djibouti, la Côte d’Ivoire, le Burundi, l’ex-République yougoslave de Macédoine et le Guatemala. Il reste cependant beaucoup de défis à relever dans cinq de ces pays (le Burundi, la Côte d’Ivoire, Djibouti, les Philippines et l’Ukraine) qui sont encore dans la deuxième moitié du classement général.
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