Le risible président qui se croit obligé de se mettre en scène en train de chasser le tigre, de faire du deltaplane ou de jouer au mâle des cavernes oblige à de lourdes suspicions.
Mais ce qui est arrivé au Azerbaijan il y a deux semaines nourrit grassement nos préjugés.
En effet, les résultats d'une élection ont annoncé le Président Ilham Aliyev gagnant avec 76,7 % des votes...une journée avant le vote!
Les russes n'ont en rien aidé leur cause en se justifiant qu'ils avaient annoncé par erreur les résultats de l'année précédente...soit les exacts même chiffres, mais avec des noms, outre Aliyev, de candidats complètements différents...
Peu importe quand les "vrais" résultats sont sortis (hum) le candidat Aliyev a fait encore mieux avec un résultats de 84,6% des votes. Son plus près rival qui dans la première menter...dans le premier résultat avait obtenu 7,4%, a obtenu lors du second dévoilement 5,5%. Ce qui est étonnant est que cette région, l'Azerbaijan, essaie en général de donner l'impression que leurs élections se déroule selon les règles de l'art. Contrairement au Kim Jong-Ill ou au Saparmurat Niyazov de ce monde qui se présente sans opposition et qui se croit ensuite justifié d'inventer un 99% de votes en leur faveur par la suite, l'Azerbaijan a toujours donné un peu d'illusion de légitimité.
On oublie ça, à partir de maintenant.
Le dictateur biélorusse Alexander Lukashenko, dans un grand élan de transparence obscurcissant son propre jugement, avait confessé candidement qu'il avait dû demander à son entourage d'annoncer des résultats de 83% pour annoncer sa victoire aux élections en 2006 car "annoncer au dessus de 90% est psychologiquement innaceptable en général...".
La Russie de Poutine triche mieux en général annonçant dans les 60%. En revanche, la Tchétchénie en guerre absolue contre Poutine annonçait au début des années 2000 des résultats pour leur candidat du Kremlin Ramzan Kadyrov de 99.48% et en 2011 on a même annoncé un absurde 107%...
À partir d'aujourd'hui, la Russie décomptera 100 jours avant de présenter l'ouverture des XXIIes Jeux olympiques d'hiver.
L'explosion d'une bombe à Volgograd le 21 octobre dernier a rappelé que la région du Caucase était encore une marmite menaçant de sauter à tout moment. L'auteure de l'attentat venait de la même région que les deux poseurs de bombe du marathon de Boston. On se servira de ça afin de resserrer davantage une sécurité déjà oppressive.
Au fil d'arrivée dans 100 jours, les jeux auront coûté plus de 51 milliards, soit 8 milliards que les jeux les plus chers (ceux de Pékin). Et pourtant, tout le monde s'accorde pour ne pas nécessairement voir 5i milliards d'infrastructures mais plutôt, des intérêts oligarques satisfaits et des réseaux routiers mieux entretenus...On sait en tout cas que ce ne sont pas les travailleurs qui ont monté les structures qui en ont bénéficié, leurs conditions de travail et leurs droits humains étant constamment bafoués.
Les infrastructures semblent avoir coûté à Sotchi 3 à 4 fois plus chers que les mêmes construites ailleurs...
Vancouver avait coûté 9 milliards et Londres 14.
Poutine continue de jouer à celui qui essaie de bomber le torse en tout temps.
Le crapaud éclatera-t-il?
100 jours avant de voir le cirque Olympique se déployer.
À partir de maintenant.