ARTS MONY PEZENAS
17 ème Salon international du 26 octobre au 3 novembre 2013
Peinture, sculpture, vitrail avec les artistes du Languedoc Roussillon
Exposition du 26 Octobre au 03 Novembre 2013 à l’Hôtel des Barons de Lacoste Rue François Oustrin à PEZENAS
Organisé par Monique Pagès, la ville de Pézenas , les commerçants de la région
Jean – Marc Mariani sait voir le pâle rayon d’or infiltré dans la pierre , il le devine. Qui croirait que la pierre , le marbre, le basalte et autres pierres dures ou tendres, se feraient aussi légéres que les elfes que nous avons oubliées, aussi volontairement dressées vers le haut comme celle des arbres ? Jean Marc Mariani taille, façonne, poli ses futures sculptures, lisse leur matière qui devient aile d’oiseau et éléphant qui vole…Si la terre l’hiver, retient en elle son âme et celles des plantes, si l’hiver de glace et de neige arrête toute vie, Il y a des artistes comme Jean Marc Mariani qui connaissent ces mondes et savent ne pas abandonner le monde d’œuvres qui dorment en eux pour leur donner vie et les offrir aux autres.
Marie- Frédérique B. dialogue avec les forces obscures, celles qui président à la volonté qui conduit la construction matérielle des corps et de la terre, là ou tous les dons de l’automne s’enracinent au plus profond. Frédérique B. l’esprit tranquille et presque étonnée de ce qu’elle fait, leur dispute la lumière, la vie fragile, la douceur qu’elle extirpe de la terre et fait surgie des êtres mythiques qui révèlent leur tendresse, leur vie, qui voudrait vivre tant ses matières sont ciselées.Elle nous donne envie de vivre avec ses êtres là, qu’elle a figé dans le bronze leur conférant une éternité heureuse.
Maurice Hériveau est le 3ème sculpteur invité; Lui se trouve à la frontière du métal et de son mur et s’y tient, en martelant les surfaces en façonnant des mondes vus et reconnus. pour ce faire, il amincit les feuilles sous le feu, cabosse, martèle et raye les surfaces blêmes : son héritage c’est le travail d’un artiste ferblantier , d’un repousseur au travail minutieux: il repousse la matière et se donne des caches et y installe ses images.
Monique Pagès -qui ne la connait pas ici à Pézenas- nous offre toute sa vitalité de peintre en force, qu’elle tient elle des terres sauvages, du monde des fleurs et des paysages d’une terre multiple et riche. Dans sa tête elle préside au commerce des fruits de l’été ; dans ses tableaux il y a le vent, le soufle qui emporte les choses vivantes. Il y a le feu qui lutte avec l’esprit des éléments; elle traduit la force astrale qui vit chez la bête et chez l’homme et dans l’eau tumultueuse; son prix à elle, dans sa peinture, c’est le vent et le feu qu’elle doit discipliner pour les fixer dans ses tableaux.
Martine Froissier qui est peintre elle aussi, depuis son enfance a laissé croïtre en elle les dons du printemps à l’exclusion des autres; elle peint d’une manière heureuse les rires du printemps, la lumière du printemps, et les couleurs du printemps; elle a en elle les 4 forces de vie du printemps: l’aérien, le solide et le liquide qui deviennent arbres , maisons, chaise rouge, fleurs, et se colorent du vivant sous ses doigts de déesse du printemps. Ses peintures j’en suis sûre, comme la magie des plantes du printemps, guérissent la mélancolie et ses affres.Et même si par mutinerie, elle travestit sa passion du printemps en nommant certains de ses tableaux automne ou autre nom, c’est toujours le printemps qui sourit dans ses tableaux.
Michèle Françoise Tartier, peintre, expose des paysages qui penchent vers l’abstraction; son monde est plus en prise avec l’automne et la nuit. Il semble qu’elle cherche à revéler pour la contempler la nature spirituelle de l’hiver comme si elle voulait comprendre ce qui a précédé sur terre, ce qu’elle était avant de naitre, du moins pour certains de ses tableaux. Ses tableaux sont liés à la naissance, au miroitements, au pressenti plus qu’au ressenti. Elle est toute entière à l’écoute de la vaste inpiration de la terre quand elle s’assoupit, quand elle se réveille, quand elle vibre, quand elle murmure dans ses eaux, quand elle fleurit l’ombre.
Willam , le spécialiste du vitrail a été charmé par les scènes religieuses vues sur les magnifiques vitraux des cathédrales. Ce fut un choc pour l’enfant qui ne demandait qu’à s’émerveiller. Il en fait son métier dans des œuvres plus modestes, certes pour celles qu’il nous donne à regarder dans les salles de l’Hôtel Lacoste, mais qui le rendent heureux car il est en accord avec lui même et son rêve d’enfant. Lui veut retenir la lumière dans les personnages et les mondes qu’ils donnent à voir. Son prix à payer c’est le dialogue permanent avec la lumière et ses luminescences et le plomb si froid, si crépusculaire. on retrouve là l’action du feu qui s’évoque. Pour que tout ne retourne pas au minéral il oeuvre avec le verre et les couleurs, invitant sans cesse la lumière à venir animer ses compositions.
Alice Caron Lambert