Ce tome met donc un scène l’un des pires ennemis de Batman et raconte l’histoire d’enfants qui sont enlevés dans tout Gotham et qui sont retrouvés plusieurs jours après leur disparition, totalement traumatisés et paralysés par la peur. La couverture donne immédiatement le ton de ce récit sombre et violent, qui revient sur les origines de l’Épouvantail. Au fil des flashbacks, le lecteur découvre la jeunesse de Jonathan Crane et l’origine de son traumatisme. De l’Épouvantail à Batman, en passant par le commissaire Gordon, Gregg Hurwitz livre d’ailleurs de l’excellent boulot au niveau des personnages. Seule exception à la règle : la nouvelle compagne de Bruce, la pianiste ukrainienne Natalya Trusevich, qui ne sert absolument à rien dans ce récit.
Si le travail au niveau de la psychologie des personnages vaut le détour, l’intrigue est par contre assez classique. Le scénario est néanmoins meilleur que celui des deux tomes précédents et l’album s’avère particulièrement divertissant. Au milieu du recueil, le lecteur découvre par contre un épisode #0 dessiné par Mico Suayan et Juan Jose Ryp qui casse totalement le rythme du récit, tout en rompant l’unité graphique. De plus, cette revisite du traumatisme d’un Bruce Wayne qui recherche les raisons de l’assassinat de ses parents, ne propose rien de vraiment neuf.
Graphiquement, David Finch ravira les amateurs de super-héros body-buildés à l’extrême et étale une nouvelle fois tout son savoir-faire au niveau du découpage et du rythme. Son dessin n’est pas uniquement spectaculaire et musclé, il installe également une ambiance malsaine, violente et lugubre, particulièrement propice à ce scénario construit autour de la peur.
Un album divertissant !