Cette technique de dosage du bon cholestérol dans le sang basée sur un nouveau marqueur appelé IF1 (Inhibitory Factor One) vient d’être testé avec succès au CHU de Toulouse. Les résultats de ce test, présentés dans le Journal of Lipid Research, confirment la précision de ce nouveau marqueur de risque d’athérosclérose.
Car le dépistage du mauvais cholestérol, ces mauvaises graisses LDL qui s’accumulent sous forme de plaques dans nos artères et finissent par les obstruer, est essentiel pour connaître le risque individuel de maladies cardiovasculaires. Mais il est tout aussi indispensable de connaître avec précision le taux de bon cholestérol (HDL), rappelle CHU Réseau dans son communiqué. En effet, une carence en bon cholestérol exprime un risque aggravé d’athérosclérose (dépôt de lipides sur la paroi des artères) – même si le mauvais cholestérol, a pu être stabilisé par différentes thérapeutiques, dont les statines. Jusque-là, le dosage du bon cholestérol ne bénéficiait pas d’un marqueur assez précis et fiable et ne permettait pas de prédire le risque de maladies coronariennes.
IF1, un marqueur de HDL inversement associé à la maladie coronarienne : Le nouveau marqueur, appelé IF1, issu des recherches du Dr Laurent Martinez (Inserm), est associé de manière très significative à la survenue de la maladie coronarienne et permet d’écarter de manière très précise l’absence de risque. Les premiers dosages humains ont été réalisés au sein de la Fédération de Cardiologie par l’équipe du Professeur Jean Ferrières (Hôpital Rangueil, CHU de Toulouse). Les chercheurs ont évalué la relation entre les IF1 en circulation et la concentration en lipoprotéines dans le plasma, et ont regardé si la concentration en IF1 est associée au risque de maladie coronarienne chez 648 patients âgés de 45 à 74 ans, atteints de maladie coronarienne et 669 témoins sains. Les chercheurs ont pris en compte les facteurs de risque cardiovasculaire.
Leur analyse montre qu’IF1 était indépendamment associé au niveau de cholestérol HDL et négativement associé au niveau de triglycérides. Ainsi, la concentration en IF1 est plus faible chez les patients coronariens que chez les témoins (0,43 mg / l et 0,53 mg / l , respectivement).
Ce nouveau dosage a fait l’objet d’un brevet.
Source : CHU Réseau, CHU Toulouse et Journal of Lipid Research doi: 10.1194/jlr.P036335 September 2013
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