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Après son excellent enregistrement le Boeuf sur le toit, après la bande originale du film Amour, le revoici le revoilà, le talentueux Alexandre Tharaud.
Nouvel album, Autograph, et nouveau concept. Cette fois il s’agit d’un « disque de bis » comme le définit lui-même le soliste dans sa vidéo promotionnelle et pour une fois, nous n’avons presque rien trouvé à redire à cette vidéo, si ce n’est le passage où Alexandre Tharaud allume un bâton d’encens face à ses partitions étalées sur le sol, mais bon sur une vidéo de 10min, ces quelques secondes ne représentent pas grand chose.
Surtout qu’on apprend beaucoup de chose et notamment sur la conception de l’album et la vision du pianiste par rapport aux bis. « Il y a du lâcher prise », « plus de liberté que l’on ressent sur scène » et par rapport au disque « c’est vraiment un exercice de style autant qu’un autoportrait ».
Autograph est donc sur le papier un album très intime avec un choix d’airs totalement subjectif. On passe de Chabrier à Satie en passant par Scarlatti, Rameau et Chopin. Pas de fil rouge ? Pourtant si, une unité musicale évidente, omniprésente. L’album est un voyage dans un univers suave, vaporeux, mélancolique, forcément attachant.
On pourrait reprocher une certaine facilité. Mais quelle fraîcheur, quelle simplicité, un album avec un choix de morceaux personnels, tendres, presque amoureux. Si de la facilité éclot cette excellence, nous adhérons. Alexandre Tharaud en profite pour se faire plaisir, rien n’est imposé, pas de recherche de la performance technique à tout prix, juste du piano, de l’interprétation et de la poésie.
Mention toute particulière aux adaptations de Ziloti de Bach et Gluck et à celle d’Alexandre Tharaud en personne de Bach et Bizet qui sont des petites pépites rarissimes.
Encore bravo à Alexandre Tharaud pour cet enregistrement de qualité et qui apporte un souffle de renouveau.
Le bœuf sur le toit, souvenez-vous, nous étions tout aussi séduit