D' Aiguilhe et Domaine de l'A ( Castillon-Côtes de Bordeaux) dans le millésime 2011

Par Daniel Sériot

Les lecteurs anglophones pourront lire la traduction sur webflakes (Diary of Lover of right bank), avec quelques billets de décalage... Lire ICI

Le paradoxal millésime 2011 (l’été au printemps pour faire simple) a été rapidement exécuté par Robert Parker, avant et pendant la dégustation des vins en primeurs. C’était oublier les conditions climatiques qui ont contribué à permettre une bonne fin de cycle de la vigne fin septembre et début octobre, et ont permis aux viticulteurs, qui entretenaient leur vignoble avec sérieux et minutie, d’obtenir les maturités souhaitées. Les Cabernets francs de la rive droite étaient de très belle qualité et ont imprimé leur marque dans l’assemblage des vins pour les propriétés qui en sont dotés. Les premiers vins de la rive droite, que je commence à goûter sont réussis, élégants, bien constitués, avec des milieux de bouche cohérents (malgré des températures estivales tout juste dans la moyenne bordelaise), des tannins mûrs, de bonnes allonges, avec des fruits mûrs et expressifs, et des teneurs en alcool raisonnables (13,5% vol).

Les vins sont dégustés sur 48 heures. Déjà très bons à l’ouverture, ils se sont présentés à leur meilleur niveau après 24 heures, qu’ils ont conservé par la suite.

 

Castillon-Côtes de Bordeaux : D’Aiguilhe 2011

La robe est profonde, avec des reflets de couleur sanguine à violine. Le nez ouvert et net évoque les cerises, les mûres, les épices douces, avec un élevage de qualité qui laisse s’exprimer les fruits. La bouche est pleine, veloutée, allongée dans sa construction, plus ronde et plus dense dans un centre bien tenu, avec une chair de bon aloi et des fruits gourmands. La finale est très persistante, avec des tannins un peu plus fermes, fraîche, soutenue, avec des fruits variés gourmands des notes épicées, et de légers amers qui s’estomperont. Noté 16, note plaisir 15,5

Castillon-Côtes de Bordeaux : Domaine de l’A 2011

La robe est profonde, avec un liseré de couleur violine. L’olfaction est expressive et séduisante, avec des arômes très floraux au premier nez (roses et pivoine), qui font place à l’aération à des parfums de cerises (fruits et noyaux) et de cassis (jus), avec des notes de framboises, d’épices douces et d’encens ; l’élevage est en retrait. L’attaque est quasiment soyeuse, les tannins fins et mûrs se trament dans un milieu de bouche, sphérique et profond, rehaussé de fruits purs et intenses. La finale est allongée, fraîche, avec des tannins au toucher légèrement crayeux, d’un excellent maintien, intense dans on expression aromatique (fruits, épicés, fleurs) Note potentielle 16,5/17, note plaisir 16,5