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Heimat, de Edgar Reitz.

Publié le 28 octobre 2013 par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil

Heimat 2

HEIMAT I (1h47)
HEIMAT II (2h08)
Allemagne
Avec Jan Dieter Schneider, Antonia Bill, Maximilian Scheidt, Marita Breuer
Sortie nationale le 23 octobre 2013

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Synopsis

1842-1844, L’histoire de la famille Simon. Johann le père forgeron, Margret la mère, Lena la fille ainée, Gustav et Jakob les fils, Jettchen et Florinchen leurs futures épouses. Les coups du destin risquent de détruire cette famille mais c’est une histoire de courage et de foi en l’avenir.
Des dizaines de milliers d’Allemands, accablés par les famines, la pauvreté et l’arbitraire des gouvernants, émigrent en Amérique du Sud. « Un sort meilleur que la mort, ça peut se trouver partout ». Jakob Simon le cadet, lit tous les livres qu’il peut se procurer, il étudie les langues des Indiens d’Amazonie. Il rêve d’un monde meilleur, d’aventure, de dépaysement et de liberté. Il décide d’émigrer. Le retour de son frère Gustav du service militaire dans l’armée prussienne déclenche une série d’évènements qui met à rude épreuve l’amour de Jakob et bouleverse son existence.

Lire l’interview d’Edgar Reitz par Amélie Charnay (L’Internaute, Mars 2006)ici

A propos du film

Heimat I et II intervient comme un prequel à la trilogie Heimat, réalisée par Edgar Reitz en 1984, 1992 et 2004. Cette trilogie couvrait le 20ème siècle, alors que le diptyque se déroule au milieu du 19ème siècle.

Heimat est tourné en noir en blanc, mais on y trouve des éléments en couleur :  »Les caméras d’aujourd’hui ont une définition et une netteté extraordinaires, permettant d’obtenir un espace qui donne à l’image noir et blanc un effet tridimensionnel, sans que nous ayons dû pour cela utiliser la discutable technique 3D. A de rares endroits, il y a dans nos images noir et blanc quelques impressions de couleur, rendues possibles par la technique digitale d’aujourd’hui », explique le réalisateur, qui confie avoir essayé de mélanger le noir et blanc et la couleur depuis quarante ans. »Aujourd’hui, à l’ère de la technique numérique, le mélange n’est plus un problème. Nous avons pu satisfaire sans restriction notre désir d’utiliser les grandes traditions esthétiques des films en noir et blanc (…). Et lorsqu’apparait, en de très rares endroits du film, un élément dont seule la couleur pouvait rendre la sensation ou la valeur symbolique, nous pouvions le réaliser », ajoute-t-il.

Le réalisateur, Edgar Reitz, et le directeur de la photographie, Gernot Roll, ont décidé de tourner en cinémascope. « Cela donne un rapport totalement nouveau au gros plan. Lorsqu’un visage apparaît en gros plan, l’espace sur les côtés existe. Les personnes, même de très près, continuent à faire partie d’un espace qui est donné comme un principe narratif (…). Le format cinémascope offre aussi beaucoup d’avantages dans les intérieurs souvent très exigus des maisons paysannes », indique le cinéaste, en poursuivant : « Horizontalement, les objectifs anamorphiques sont en fait des grands-angles, mais verticalement ce sont des focales moyennes, avantageuses pour les portraits. »

Les habitants de la véritable commune où a été reconstitué le village de Heimat I et II se sont beaucoup impliqués dans le projet : beaucoup ont participé en tant que seconds rôles ou figurants. Ils ont dû, pendant 6 mois, renoncer à utiliser la rue principale et leurs chemins habituels !

Edgar Reitz souhaitait que l’éclairage de son film soit le plus authentique possible, il a donc choisi une caméra lui permettant d’enregistrer des séquences d’intérieur avec un éclairage le plus naturel possible. « La caméra ALEXA studio, de chez Arri, a une incroyable sensibilité à la lumière. Il suffit d’une bougie pour éclairer une scène. (…) Le plus souvent, nous avons pu éviter l’effet produit par des sources d’éclairage modernes en prenant garde à ce que les flammes des bougies et des torches soient toujours les éléments les plus clairs de l’image« , indique-t-il.

Heimat3

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