L’État-providence, c’est fini au Koweït
Publié Par Contrepoints, le 28 octobre 2013 dans Moyen OrientLe Koweït a prévenu lundi que le régime d’État-providence assurant la quasi-gratuité des services publics ne peut plus perdurer et que les temps avaient changé.
Le gouvernement a promis aussi de réduire les dépenses publiques, notamment les dépenses courantes (constituant 85% du budget de l’État) qui incluent les salaires, les subventions et la défense. Le gouvernement a averti que si l’État-providence était maintenu, l’émirat commencerait dès 2021 à accuser de vrais déficits budgétaires qui, accumulés, pourraient atteindre $1.600 milliards en 2035.
Le gouvernement a souligné l’urgence de réduire les subventions sur les prix du carburant, de l’électricité et de l’eau et d’augmenter les redevances sur les services publics, offerts aux citoyens koweïtiens gratuitement ou à des tarifs largement subventionnés. Ainsi, les prix des produits pétroliers n’ont pas changé au cours des 15 dernières années, et l’électricité est offerte aux citoyens et aux 2,7 millions de résidents étrangers à moins de 5% de son coût.
Début octobre, le FMI a exhorté le Koweït à réduire ses dépenses publiques, qui ont triplé en 7 ans, pour parer aux risques d’une baisse des cours du brut. Les dépenses publiques entre l’exercice fiscal de 2005/2006 et celui de 2012/2013 ont bondi de $24,4 milliards à $68,2 milliards alors que les salaires dans la fonction publique sont passés de $6,7 milliards à $17 milliards. Durant la même période, les recettes pétrolières ont plus que doublé, passant de $45,9 milliards à $106 milliards.
Le Koweït a enregistré, au cours des 13 dernières années, des excédents budgétaires, cumulés à $300 milliards, alors que les avoirs de son fonds souverain ont augmenté à plus de $400 milliards. Son PIB nominal a augmenté à $184,5 milliards l’an dernier, contre $160,7 milliards en 2011.
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