Le saviez-vous ? Cet article porte sur le jeu sur 3DS, une console qui finit par ne plus trop me faire saigner des yeux et sur lequel je n'ai fait qu'un seul jeu qui commençait par Professeur et se terminait par Layton, Virtue's Last Reward, qui a pas eu beaucoup de médiatisation mais qui est quand même vachement cool. Ce qu'il y a à savoir c'est que c'est la suite de 999 : 9 hours 9 persons 9 doors (dont j'avais fait une vague impression ici même si je le trouve pas terrible donc restez plutôt avec moi ici), que j'avais déjà méchamment aimé. Et donc je n'ai pas pu attendre très longtemps, j'ai acheté le second (qui est le dernier sorti. La fin est pas forcément très ouverte, mais espérons. M'enfin j'y reviendrai). Pour être honnête, j'ai d'abord passé un bon moment à jouer à ACNL parce que quelle drogue ce machin, mais après je me suis dite que fuck that et ce jeu vaut clairement la peine.
Mais maintenant que j'écris je me rends compte que j'ai pas joué à ACNL depuis super longtemps. Et avec Pokémon X, Ace Attorney 5 et un nouveau Professeur Layton, ça va pas s'arranger. Spoiler, je parlerai à coup sûr d'un des trois.
TRANSITION FANART.
Donc, je vous rappelle brièvement l'histoire du premier volet pour ceux qui n'auraient pas le courage de lire mon torchon (c'est important, parce que je sais que je ne suis pas très claire dans mes explications, mais je faire tout pour que ça soit compréhensible par ceux qui ne connaissent pas Zero Escape ) : un personnage nommé Junpei (ça se prononce Jeune Pet, ceux qui apprécient écouter Patrick Sébastien tous les samedi soir pour se préparer au Téléfoot du lendemain auront sans aucun doute éclaté de rire) se retrouve dans un bateau avec 8 autres personnes. Ils ont 9 heures pour trouver la porte avec le nombre 9 marquée dessus. Différents choix modifient le cours de l'histoire, et même s'il était loin d'être parfait notamment graphiquement, il apportait des choses nouvelles vraiment excellentes avec une construction d'histoire réellement unique. Le premier volet m'avait bluffée, je ne ferai pas le détail de toutes les fins parce qu'on a pas que ça à foutre, mais oui, c'est devenu en très peu de temps un des meilleurs jeux sur DS jamais sorti à mes yeux. J'avais donc beaucoup d'espoir pour la suite. Alors, Virtue's Last Reward est il au même niveau que 999 ?
Non.
Il le surpasse largement.
Je ne pensais pas me prendre une telle claque alors que mes attentes de base étaient déjà si hautes. Le jeu a déjà eu l'extrême bonne idée de reprendre des personnages de l'ancien volet, dont celui que tout le monde aime plus que sa propre fille, Clover. Ca peut paraître stupide, mais reprendre le personnage de Clover est définitivement une des meilleures idées du jeu. Il n'y a qu'à compter le nombre de fanarts de Clover qu'il y a par rapport à ceux des autres personnages pour se rendre compte que tout le monde l'aime. Je préfère son ancien look, mais là elle reste quand même super cool et elle se paye le luxe d'être très drôle. Alice fait aussi son entrée en scène, et c'est impossible de ne pas aimer cette princesse aux grands airs. Avec des boobs. BOOBS.
Ahem.
La narration est vraiment excellente. Autant dans 999 quelques moments étaient vraiment longs pour pas grand-chose, autant là je n'ai vraiment eu rien à redire. Les retournements de situation ont provoqué chez moi nombre de "WOHOHOHOHOHO WADAFAK" et même les explications étaient haletantes. Des explications qui incluent des maths m'ont passionnées. Des maths. Je m'étonne de plus en plus. Ou alors peut-être que c'est juste le jeu qui est extraordinaire à un point qu'on ne peut que s'intéresser à tout ce qu'il nous dit.
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Ow, mais aurais-je oublié de vous parler du scénario lui même ? Mettre des choses dans un ordre logique, c'est pour les faibles. Le principe est un peu le même que dans le premier : notre lascar se réveille cette fois-ci dans un building avec une autre personne. Ils démarrent chacun avec une montre indiquant 3 points, et leur but est d'arriver à 9 ce qui leur permettra de sortir du bâtiment par la porte portant un 9. Evidemment, c'est beaucoup plus compliqué qu'il n'y paraît, et je ne vous spoilerai aucunement. Sachez juste que c'est vraiment très très bien écrit. Le jeu est orchestré par Zero III un petit lapin plutôt flippant (si vous avez vu le mini OAV/pub du jeu plutôt bien foutu il y est. Aaaah, Spike Chunsoft. Pour l'instant tout va bien, le jour où la mascotte de votre truc sera un lama artificiel il faudra se poser quelques questions je pense.), même si encore une fois ce n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît.Tous les personnages sont très attachants, si l'on excepte Dio qui est un parfait connard. Du début à la fin du jeu il joue le rôle du connard. Sympa. Faut avouer que la manière dont on montre que "hey, peut-être que lui il est pas très très gentil !" est très abusée. A part lui, ils bénéficient tous de beaucoup de développement (en même temps, lui aussi, mais c'est un connard, on ne le comptabilise pas.), parfois riches en rebondissements ou juste racontés en forme de simple récit. Si celui de Quark est assez plat, celui de Tenmyouji par exemple est très imprévisible (si on ne s'est pas spoilée soi-même en traînant sur le wikia de Zero Escape bien sûr. Ce qui était possiblement mon cas, je refuse d'avoir à dire quoi que ce soit sur cet épisode de rage gênante) et ravira les fans de 999. Enfin un peu de développement pour lui ! Oui ! Oui ! Ouiiiiiiiiiiii !
Le jeu a, selon la boîte du jeu que j'ai maintenant joliment rangée dans mon armoire, 24 fins différentes, dont une partie de Game Over assez conséquente je pense. Les fins à débloquer obligatoirement sont au nombre de neuf et chacune correspond avec un personnage. Même si quelque fois le nom n'était pas forcément la meilleure idée du monde, notamment dans la Clover End qui sentait la joie, la bonne humeur et la vie, la vie, la VIE !
Les pistes explorées par Virtue's Last Reward sont très bien gérées. Faire reposer une bonne partie de l'intrigue sur une expérience très connue comme le Chat de Schrödinger c'est plus qu'une bonne idée, ça en devient du génie ! Il s'appuie sur le même type d'exemples que le premier mais en mieux exécutées, avec notamment les expériences qui pourraient être un peu redondantes si les exemples n'étaient pas toujours très bien foutus et si l'humour ne restait pas au rendez-vous. (le truc de Sigma qui se met à parler comme un chat dès que l'on en parle est assez rigolo par exemple.)
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Graphiquement, j'ai trouvé le jeu très très sympa, même si j'ai une énorme préférence pour le style papier du premier. Comme je l'ai dit au début, ce n'est que mon deuxième jeu sur 3DS (trois si on compte ACNL mais c'est plus une drogue qu'un jeu) et cette fois-ci j'y ai joué en activant la 3D la majorité du temps, comme je ne saigne plus intensivement des yeux après cinq minutes maintenant. Si elle est relativement inutile, elle n'en reste pas moins agréable. Les évènements CG m'ont pour ma part assez déplus ; je n'arrive pas à trouver de grandes expressions à ces bonhommes en 3D assez fades (heureusement qu'on finit par s'habituer). Les décors sont bien foutus et les animations plutôt bien foutues. Les designs des personnages sont assez fous et pour la plupart totalement abusés (salut, moi dans la vie je ressemble au gamin psychopathe dans Mirai Nikki et c'est cool parce que tu vas croire que j'en suis un alors que peut-être que oui ou pas de toute façon y a aucun personnage totalement gentil
Dans les phases puzzle (qui sont vraiment vraiment pas évidentes, il faut vraiment réfléchir et prendre des notes partout tout le temps), si le fonctionnement peut paraître un peu bizarre la première fois, on comprend vite et ça en devient très pratique. La difficulté est vraiment très élevée, et le passage en mode facile (on est réglé par défaut sur difficile) peut éventuellement aider mais à part deux trois indices que peuvent donner les personnages dans ce mode, va falloir se démerder.
J'ai étrangement beaucoup apprécié la musique cette fois-ci, je l'ai trouvée un peu plus mémorable que dans le premier ! Le seul thème m'ayant marqué était celui des moments qui font un peu peur (il revient d'ailleurs) mais cette fois-ci j'en ai retenu un paquet ! Autre chose à noter, le jeu est intégralement doublé ! Et pas par des petits doubleurs de merde en plus ! Si on excepte Kugimiya Rie qui m'a assez énervée en Quark (mais moins que quand elle fait des tsundere c'est déjà pas mal), j'ai vraiment apprécié l'intégralité du casting. La doubleuse de Phi, qui a fait Maka dans Soul Eater, est vraiment très bien dans son rôle de fille froide, celui de Dio, qui faisait Sentaro dans Sakamichi no Apollon, joue parfaitement au connard. Des seiyuus assez connues sont dans la bande ; Mamiko Noto double la gentille Luna et Clover (mon personnage préféré donc) a aussi une super voix (la doubleuse a notamment fait Rika dans Higurashi). OUF.
J'ai énormément de mal à voir des points noirs dans le jeu, tout simplement parce qu'il est excellent ! Encore meilleur que le premier, ce qui est chose rare (quoique, le troisième Phoenix Wright pète tout par rapport aux deux précédents), le scénario est vraiment génial. En atteignant presque la perfection, la saga Zero Escape est définitivement une de mes préférés. Zero Escape 3, viens à nous !