The Good Wife // Saison 5. Episode 5. Hitting the Fan.
Vendu par les critiques américains comme le meilleur épisode de la série, ils ne se sont pas trompé. Je ne sais pas vraiment comment décrire cet épisode, ce moment de télévision si ce n’est qu’il
était parfaitement orchestré et pile poil ce que l’on pouvait demander de la part de The Good Wife. Enfin, même plus que ce que l’on pouvait demander. Car finalement tout change
dans cet épisode, que cela soit la place de Diane ou encore les nouveaux bureaux de Florick / Agos. Cet épisode c’est une association de tout ce que la télévision fait d’excellent. Que cela soit
le jeu des acteurs, les dialogues, la musique, la réalisation, le montage. Si l’on devait donner des Emmy Awards demain, cet épisode remporterait tout un tas de choses.
« Hitting the Fan » est au fond un titre pervers dans le sens où on parle de faire du mal au fan. Certes, je n’ai pas eu mal mais j’ai plongé en apnée durant tout
l’épisode à me demander ce que je pouvais bien faire pour mieux respirer. Car finalement, il n’y a pas de répit laissé au téléspectateur. Tout commence sans introduction, nous sommes directement
mis dans le bain. Nous reprenons l’histoire à la scène finale de l’épisode précédent mais ce n’est pas du point de vue de Diane que l’on voit ce qu’il se passe mais du point de vue de Will.
Tout s’enchaine très rapidement et l’épisode gagne alors en richesse. Les dialogues sont là, fournis, fouillés. Il y a alors des faces à faces qui s’enchainent. Entre un Will furibond capable
d’essayer d’un coup de bras le bureau d’Alicia de tout ses effets personnels, de lui prendre son téléphone, et de tout faire pour que l’on soit plongé encore plus rapidement dans ce bordel qui
n’a de fin, que la fin que voudra bien donner l’épisode. The Good Wife joue dans la cour des grands depuis un bout de temps maintenant mais cet épisode est la preuve que la série
peut faire de brillantes choses. Je ne veux pas dire mais il se passe réellement un truc avec cet épisode qui est presque l’aboutissement de tout rêve de fan de la série. Quand j’ai entendu dire
que les critiques américains parlaient du meilleur épisode de la série, je me suis dis qu’il y avait une anguille sous roche. Notamment car j’avais réellement peur que l’épisode soit décevant.
Trop d’attentes tout l’attente souvent. Mais au contraire, j’en ai pris plein les mirettes et même plus encore. Alors que j’écris ces lignes, tout tremblant, échaudé par un épisode sensationnel,
je me demande comment je vais bien pouvoir faire pour m’endormir.
Je pense vraiment que cet épisode de The Good Wife permet également de voir à quel point le casting est talentueux. Cela commence par Julianna Margulies qui va
être sensationnelle du début à la fin et je pèse mes mots. J’ai envie de crier au génie, à l’actrice parfaite à celle qui doit tout de suite être récompensée pour toutes ces années de snobinage
aux Emmy, etc. Car ici elle mixe tout ce qu’elle sait faire. De la femme qui a peur, la femme qui pleure, la femme heureuse, la femme excitée (et cela va même donner un face à
face assez marrant avec Peter et même une petite partie de jambes en l’air - je remarque d’ailleurs qu’ils aiment faire ça quand il y a du monde à la maison -), la femme sûr d’elle, la femme
forte (au tribunal quand elle fait face à David Lee, voilà un grand moment de femme forte), etc. Elle passe par tellement d’états dans cet épisode que l’on a l’impression d’avoir
vécu une saison entière en un seul épisode. Je suis alors épuisé, lessivé. Je ne sais pas comment je vais me remettre de mes émotions. C’est aussi Archie Panjabi qui, derrière
son personnage très ombragé (ces derniers temps elle est très secondaire), va aussi trouver son intérêt.
A coup de petits jeux amusants (des restrictions, le coup d’échec de Peter, etc.) tout va prendre une forme beaucoup plus inattendu que l’on ne pourrait le penser. Et cela fait plaisir de voir
que tout le monde joue un jeu dans cet épisode (même le fils Florick va participer à l’histoire). Je ne sais pas ce que la suite de The Good Wife nous réserve mais les
scénaristes peuvent être sûrs d’une chose : jamais je quitterais la série. Jamais. Au grand jamais. Comment quitter une telle série alors qu’elle nous offre des trucs auxquels on pourrait même ne
pas penser. Mention spéciale à David Lee et ses mouvements de bras façon homme à la mer pour informer Will qu’Alicia est en train de discuter avec l’une des clientes de L/G. Et
comme le disait si bien Peter : « Don’t mess with my woman ».
Note : 10/10. En bref, bien entendu que cette note est bien trop légère mais 11/10 n’existe pas… malheureusement.