Avec ce premier roman de Loïc Merle, certains journaux criaient à la bombe de la rentrée littéraire. Bien naïve, je les ai crus... et je me suis forcée, bêtement, à terminer un livre qui dès les premières pages ne m'a pas plu.
Cette histoire se joue en quatre actes. La montée de la révolte : Mr Chalaoui, vieil homme fatigué qui vit aux Iris, subit le contrôle de routine de trop.
Le cœur de la révolte : Clara, voisine des Iris, devient leader d'un groupe de parisiennes qui défendent les droits de la femme. Mais Clara n'est pas vraiment celle que l'on croit. Entre la banlieue et Paris, arrivée trop tard dans la révolte, c'est un concentré de haine, de violence.
L'autre côté de la révolte : Henri Dumont, président mou et médiocre, fuit la capitale. On a le droit au récit de sa jeunesse.
Après la révolte : 10 ans plus tard, Clara est toujours là.
C'est à la mode ce thème de l'embrasement des banlieues. Cela devient un objet littéraire. Et pourtant, ici, il n'en est que peu question. La révolte apparaît en arrière-plan. Ce sont les personnages qui bénéficient des feux des projecteurs. J'imagine que cela justifie aussi ce style proche de l'oralité, cette faconde qui semble ne jamais cesser. Outre le peu d'intérêt que j'ai ressenti dès leurs premiers mots pour chacun de ces héros (ou anti-héros d'ailleurs), le style (phrases interminables, répétitives, peu rythmées) a considérablement fait diminuer mon a priori positif sur ce livre. Je m'attendais à quelque chose de plus politique, de plus consistant... Bref, je me suis ennuyée dans cette lecture qui, malgré ses périodes qui comptent des dizaines de termes, manque de souffle.