«Vous vivez en couple ? des enfants ? »«Non, je suis une femme intelligente »
Samedi 26 Octobre, 9 mois ferme, le dernier Dupontel est à l’affiche. Un crachin donne la note ; Paris est gris ; Montparnasse, triste ; les nouvelles, déprimantes et la France se cherche toujours un Président. 15h20 au Gaumont Montparnasse, popcorn et coca en main, les fesses carrées dans les confortables fauteuils rouges, les yeux mi-clos…
Ce fut un énorme rire, 82’ jubilatoires émaillées de tendresse et de rigolade, de silences et de déconnades.
Un film français jusqu’au bout des ongles. Des Tontons flingueurs à Astérix en passant par les Visiteurs, ce remède à la crise existentielle française dépassera nécessairement les 10 millions d’entrées. Plus tard, à chaque passage télé, nous serons des millions à nous gondoler.
Tous les acteurs sont au diapason du scénario et de la réalisation de Albert Dupontel : Sandrine Kiberlain, magnifique dans ce rôle de magistrat célibataire et carriériste. «Vous vivez en couple ? des enfants ? lui demande le gynécologue. « Je suis une femme intelligente » lui jette-t-elle ; Albert Dupontel est Bob, un « taré débile » repris de justice, tendre et libre ; Nicolas Marié incarne un Maitre Trolos dont la plaidoirie aux Assises restera dans les annales du Palais et du cinéma français : Et toc ! ; Philippe Uchan, le pauvre Maitre Bernard, se prendra des coups sur la tête tout le long du film ; Philippe Duquesne, le médecin légiste Toulate, noue joue une scène désopilante dans son antre de l’IML ; et Christian Hecq campe un lieutenant Edouard aux lunettes colorés plus « taré débile » que Bob.
Le journal télévisé est un grand moment de rigolade et un défi à vos capacités cognitives : Le journaliste annonce les nouvelles, Jean Dujardin fait l’imbécile dans le coin en bas à droite en traducteur en langage des signes et le bandeau des breaking news est rempli de bêtise telle que « Manifestation d’Alzheimer, 900 disparus ».
Emotion aussi lorsque la caméra de Dupontel tourne autour du bébé qui grandit au sein de la magistrate.
Finesse, émotion, rire, détente des zygomatiques assurée, voici le film de la rentrée.