Le postulat de départ de Civil War est la proposition d’une loi de recensement obligatoire pour les super-héros de la part du congrès des États-Unis. Si c’est une terrible tragédie qui est à l’origine de cette idée de structuration de la communauté surhumaine, ses conséquences vont plonger les super-héros dans une guerre fratricide. Il y a d’un côté les partisans de cette loi qui oblige les surhumains à agir dans la transparence et de l’autre, les super-héros qui refusent de dévoiler leur identité secrète afin de devenir des agents fédéraux. Chacun doit choisir son camp et ceux qui refusent de se faire recenser sont immédiatement considérer comme des hors-la-loi et se voient contraints de plonger dans la clandestinité. La bataille qui s’engage, avec d’un côté Iron Man et de l’autre Captain America, constitue l’événement Marvel de la décennie.
Après avoir publié cette saga incontournable de l’univers des comics en trois tomes Marvel Deluxe, Panini avait proposé un très bon quatrième tome qui complétait idéalement cette trilogie en reprenant la saga parallèle « Front Line ». C’est malheureusement loin d’être le cas avec ce cinquième volet qui contient les épisodes US « Civil War : X-Men » #1 à #4, « Civil War : Young Avengers and Runaways » #1 à #4, « Civil War : Choosing Sides » #1, « Civil War : The Return » #1 et « Civil War : The Initiative » #1. Si ces sagas parallèles à l’évènement Marvel parviennent à démontrer que personne n’échappe aux conséquences de Civil War, la qualité n’est malheureusement pas au rendez-vous.
La première mini-série, écrite par David Hine et dessinée par Yannick Paquette et Aaron Lopresti, s’intéresse au sort des X-Men qui vivent reclus au sein de leur école pour mutants. Les mutant ne sont déjà plus très nombreux suite aux événements de « House of M » et étaient quasi inexistants au sein de la saga « Civil War » et ce n’est pas cette saga qui permet de leur donner un rôle plus intéressant, voire déterminant.
La deuxième mini-série, écrite par Zeb Wells et dessinée par Stefano Caselli, s’intéresse aux deux bandes de jeunes héros : les Young Avengers et les Fugitifs. Si le titre permet aux deux équipes d’adolescents assez similaires de se rencontrer, il n’apporte pas non plus grand-chose à cette « Guerre Civile ».
Les trois épisodes qui suivent sont également assez anecdotiques. « Choosing Sides » et « The Return » montrent la réaction de personnages secondaires de l’univers Marvel face à cette nouvelle loi de recensement des super-héros. Si le passage dédié à Sentry vaut le détour, ce n’est pas le cas pour ceux consacrés à l’Homme-fourmi, U.S.Agent, Iron Fist ou Captain Marvel… et je vous épargne mon avis sur les pages mettent en scène Howard le canard. Heureusement, le dernier épisode, « Civil War : The initiative », dessiné par Marc Silvestri et écrit par Brian M. Bendis et Warren Ellis, s’avère légèrement plus intéressant. Cette histoire de transition annonce en effet le début d’une nouvelle période au sein de l’univers Marvel.
Un très mauvais tome donc… et il reste à espérer que le prochain recueil sera plus intéressant.