L’Extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet

T.S. Spivet, vit dans un ranch isolé du Montana avec ses parents, sa soeur Gracie et son frère Layton. Petit garçon surdoué et passionné de science, il a inventé la machine à mouvement perpétuel, ce qui lui vaut de recevoir le très prestigieux prix Baird du Musée Smithsonian de Washington. Sans rien dire à sa famille, il part, seul, chercher sa récompense et traverse les Etats-Unis sur un train de marchandises. Mais personne là-bas n’imagine que l’heureux lauréat n’a que dix ans et qu’il porte un bien lourd secret…

Et bien je m’attendais à autre chose en allant voir ce film. Pourtant je n’ai pas lu le livre et ne devait donc m’attendre à rien mais je ne sais pas pourquoi, peut-être à cause de titre, je m’attendais à une aventure plus…extravagante.
J’ai retrouvé avec plaisir l’univers de Jean-Pierre Jeunet, sa faculté à rendre tous les décors absolument magiques, à penser aux moindres détails. D’ailleurs, les paysages du film sont splendides. Esthétiquement, le film est une réussite mais pour ce qui est de l’histoire, elle est finalement bien plus triste qu’extravagante. Certes, le voyage que réalise T.S à travers les Etats Unis est pour le petit garçon une sacrée aventure. Pour le spectateur, il l’est moins car ce n’est pas tant le voyage du jeune garçon qui est important (d’ailleurs, à part la peur de se faire attraper par les contrôleurs et la faim qui le taraude, il n’y a pas grand chose de trépident dans le trajet qui le mène à Washington) mais ce qu’il vit intérieurement.
T.S est certes un petit génie mais émotionnellement il reste un enfant de 10 ans qui n’a jamais quitté sa famille et qui a surtout vécu un évènement plus que tragique. Et c’est à cela que s’attache finalement le film. La perte de son jumeau, mort dans un terrible accident, les non dits, le regard attendrissant et parfois rempli de doute d’un enfant sur sa famille…
Le film n’en est pas moins léger, il y a une certaine émotion qui s’en dégage mais sans pour autant tomber dans le naïf ou le pathos.
Un chouette film familial mais qui m’a un peu laissé sur ma faim.