Les syndicats lycéens appellent à une nouvelle journée d'action, mardi 6 mai, dans toutes les académies contre les suppressions de postes. Avec la fin des vacances de printemps dans toute la France, les organisations lycéennes entendent relancer leur mouvement et donner le coup d'envoi d'un mois de mai dominé, sur le front social, par les appels à la mobilisation dans l'éducation.
Selon l'Union nationale lycéenne (UNL), des manifestations sont prévues mardi dans une quarantaine de villes. A Paris, le cortège partira à 14h de la place de la République pour un défilé jusqu'à la place de la Nation.
Des manifestations sont également attendues à Marseille, Strasbourg, Toulouse, Lyon, Toulon, Reims, Avignon, Le Havre, Dieppe, Dijon, La Rochelle, Angoulême, Limoges, Nantes, Rouen, Albi, Orléans, Grenoble, Epinal, Flers, Caen, Saint-Malo, Chartres, Annecy, Annemasse, Valence, Tarbes, Besançon, Alençon, Le Mans ou encore Poitiers.
Alors que mardi dernier le mouvement a commencé à reprendre de la vigueur en province, les lycéens d'Ile-de-France re-manifesteront pour la première fois depuis les vacances scolaires.
Leur dernier défilé à Paris, le 17 avril, avait moins mobilisé que les précédents depuis le début du mouvement le 27 mars, avec 13.000 manifestants contre 20.000 deux jours plus tôt, selon les chiffres de la police.
Cette nouvelle journée de mobilisation donnera le coup d'envoi d'un mois particulièrement chargé sur le front social dans le secteur éducatif.
Si les manifestations de mardi sont un succès, les syndicats lycéens comptent relancer le cycle des défilés deux fois par semaine -tous les mardis et jeudis- impulsé avant les vacances. Et le jeudi 15 mai, les fédérations syndicales de l'Education appellent à une journée nationale de grève et de manifestations, appel également relayé par les fédérations de la Fonction publique.
Les syndicats dénoncent le manque de moyens, les suppressions de postes, ou encore la "restructuration déguisée" que représente selon eux la Révision générale des politiques publiques (RGPP).
Samedi, le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos a relancé la polémique sur la mise en oeuvre d'un "service minimum" en cas de grève, en fait un simple service de garde assuré par les municipalités et mis en place dans le premier degré par les communes qui le souhaitent. Ce service avait été appliqué dans quelque 2.000 communes le 24 janvier dernier lors d'une grève dans l'Education nationale et la Fonction publique et le ministre entend relancer ce dispositif pour le mouvement du 15 mai.
Le dimanche 18 mai, la Fédération syndicale unitaire (FSU, première fédération de l'Education) appelle à une manifestation nationale à Paris pour la défense du service public de l'Education, entre la place de l'Opéra et celle de la Bastille via République.
Plusieurs organisations du secteur éducatif se sont par ailleurs associées à l'appel à la mobilisation interprofessionnelle pour la défense des retraites lancé par les confédérations syndicales CGT, CFDT, FO, CFTC et CGC pour la journée du jeudi 22 mai.
Enfin, le samedi 24 mai, les syndicats de l'Education appellent également à des manifestations et des rassemblements dans tous les départements.