Imogene // De Shari Springer Berman et Robert Pulcini. Avec Kristen Wiig, Annette Bening et Darren Criss.
Dans le monde de la comédie prémâchée je demande Imogene. J’adore Kristen Wiig mais ici elle perd complètement son intérêt comique sous les traits d’Imogene, un
personnage fadasse et aussi expressif qu’une huitre. Je m’en veux de dire ça car j’adorais la comédienne dans le Saturday Night Live et puis j’ai bien aimé Mes Meilleures
Amies mais là, j’ai comme l’impression que le passage au brun ne l’a pas vraiment aidé. C’est poussif et l’histoire devient rapidement écoeurante. L’histoire n’a rien d’intéressant à
nous raconter alors qu’elle aurait pu être beaucoup plus enrobée, plus efficace. J’ai parfois eu l’impression de voir du cinéma indépendant américain (ce qui est une bonne chose) mais à qui l’on
aurait enlevé toute la substance qui aurait pu en faire un film touchant sauf que là tout est étiré, et le film en fait des caisses. Cela plaira certainement à certains mais cette mixture étrange
et bien fade manque de piquant. J’aurais bien aimé retenir des répliques, trouver des scènes drôle mais rien. Il ne se passe rien. Pour tout vous dire le seul truc que je retiens c’est cette
reprise des Backstreet Boys par Darren Criss. Et l’on ne peut pas dire que cela soit non plus un grand moment de cinéma. Loin de là.
Après avoir tout tenté pour attirer l’attention de son petit ami qui vient de la quitter, Imogene, auteur new yorkaise sans succès, se voit obligée de retourner dans le New Jersey où elle
doit à nouveau cohabiter avec sa famille plutôt excentrique.
Imogene doit alors faire face à sa mère déjantée, Zelda et son frère mais ce sera sans compter sur le nouveau petit ami de Zelda, "le Bousche" et un jeune et craquant locataire. Ensemble ils
vont aider Imogene à retrouver le sourire, au prix d’innombrables péripéties.
Du coup, je me suis retrouvé tout au long du film à me demande ce que je pouvais bien faire là. L’histoire n’arrive pas à impliquer son spectacle et rapidement le tout devient alors indigeste.
C’est de la comédie plein de sucre et qui au fond d’un moment tuerait tout diabétique. Il ne faut vraiment pas avoir peur des bons sentiments et que l’on en remette des couches régulièrement. Si
généralement ce genre de film dégoute après la première demi heure, j’ai malheureusement vu venir le traquenard dès les premières minutes. Le duo de réalisateurs peine à donner de l’envergure à
quelque chose de déjà trop lourd. C’est comme si l’on avait déjà bien mangé mais qu’il nous restait encore la même quantité à ingurgiter. C’est dommage car le casting avait de quoi me plaire.
Notamment Kristen Wiig dont le talent est épuisé au profit d’un personnage rapidement irritant. Il y a aussi Annette Bening qui ne sait pas trop quoi faire pour
que son personnage parvienne à réellement surprendre le spectateur. Et puis Darren Criss qui était ici beaucoup plus sobre que dans Glee (Dieu merci) mais dont
le personnage semble cantonné à pousser la chansonnette et à jouer le sidekick pour Imogene.
Vous l’aurez sans aucun doute compris, je vous conseille vivement Imogene. A moins d’être fan de Darren Criss ou de Kristen Wiig (qui n’est vraiment pas dans son meilleur jour),
je pense qu’il faut fuir. Des comédies comme ça on en a déjà vu des centaines et je pense que vous pourrez trouver largement mieux ailleurs. Dans le cinéma indépendant courrez voir plutôt
Le Monde de Charlie ou quelque chose dans ce genre là, c’est frais et drôle. Là c’est comme se gaver de sucrerie et avoir envie de roter derrière. Il n’y a rien de bien dans le
sens où l’histoire finie en eau de boudin. Tout est si prévisible que l’on n’est jamais surpris. Je me demande comment Kristen Wiig a pu accepter un tel navet alors qu’elle a du
talent et qu’elle pourrait très bien notamment avec la renommée que lui a valu Mes Meilleures Amies ou le Saturday Night Live se voir proposer des films plus
ambitieux et surtout beaucoup plus drôles.
Note : 1/10. En bref, c’est léthargique, fade et agaçant.
Date de sortie : 7 août 2013