Il a des sports comme ça...
Il y a des sports ou la gent féminine est mal représentée. Le billard en fait partie.
Malheureusement, si l'on associe les mots « femmes » et « billard » la plupart des gens pensent à ces tableaux, ces posters, qui ornent les clubs et autres salles de jeux, depuis plus de 30 ans. Une femme dénudée ou sexy, se penchant sur la table... elle pose mais ne joue pas. Milieu peut-être un peu macho ? Certainement, ou alors tout simplement une question d'habitude.
Moi-même, j'ai empoché mes premières billes avec une délicieuse jeune femme en robe moulante rouge qui me fixait droit dans les yeux... De quoi perturber un jeune homme, qui tente de se concentrer pour gagner la partie.
Mais si, elles décidaient de lier les deux ? Être sexy et jouer terriblement bien, ou tout simplement si elles étaient là depuis le début, mais discrètement. Anastasia Luppova ( voir photo ci-dessus ) en est l'exemple : cette belle jeune femme d'origine russe, à joué le jeu. Être à la fois sexy et deux fois championne d 'Europe.
Mais bien avant elle, les femmes étaient bel et bien là, depuis le début du jeu. Mais au XVème siècle, les hommes se souciant peu encore du droit des femmes, les empêchent petit à petit de jouer, et de rejoindre les cercles de joueurs, trouvant ces dernières trop maladroites...
Malgré cela, elles continuent, s'entrainent, et c'est début du XXème siècle que l'on voit apparaître supreme, une joueuse américaine de l’Indiana, Frances Anderson, qui rafle tous les tournois de billard aux US et en Europe. Face à elle ? Des joueuses, mais aussi des joueurs.Tout le monde l'attend, elle devient un phénomène, mais hélas, elle avoue, plus tard, qu'elle est en réalité un homme !
May Kaarlus (!!!), une vraie femme, ambidextre, prend le relais, et de belle façon, dans les années 1900 : devant des foules de spectateurs émerveillés, elle participe à des exhibitions où elle enchaîne les coups de trick shots qu’elle réalise au tour de de main de maître. Plus tard, au cours des années 30, c’est Ruth McGinnis, une institutrice de Pennsylvanie de remporter le championnat du monde féminin de billard américain. Elle renouvellera cet exploit huit années d’affilée !
Puis Allison Fisher, connue sous le nom de la Duchesse de Doom, grande joueuse de snooker ( pas moins de 11 titres mondiaux ) fait des ravages. Elle se met en fin de carrière au billard américain (en 1995), pour élever encore son jeu parmi les plus grands, avec autant de succès puisqu’elle a remporté 4 championnats du monde féminins de jeu de la 9, le dernier en 2001.
Jeanette Lee, surnommée La Veuve Noire, considérée comme l'une des meilleures joueuses du monde, rivalise également avec les meilleurs joueurs masculins.Il y a de grandes joueuses dans le monde, simplement les médias s'y attardent moins. Un univers machiste ou l'on préfère voir une belle femme s'allonger sur la table devant un objectif plutôt que de la voir remporter des tournois... Pourquoi ? Bonne question, c'est certainement une question sans réponse, et un état d'esprit général, une triste réalité.
Voilà pourquoi il faut donner un coup de pouce à ces femmes, à ces championnes, les soutenir... soutenir celles qui ont une carrière si admirable, mais dont nous n'entendons jamais parler.
Ce sport ne demande que ça, plus de femmes, plus de joueuses... équilibrer ce sport, que nous aimons tant.
Peut-être que d'ici quelques temps, nous verrons nos champions poser en petite tenue, durant des tournois féminins de trick shot ... qui sait ?