C’est par une analyse des archives généalogiques et médicales de plusieurs générations d’hommes de familles touchées par le cancer de la prostate, que ces chercheurs ont pu identifier ces variations dans le chromosome Y, le chromosome sexuel masculin, impliquées dans le développement du cancer de la prostate.
Le Pr Lisa Cannon- Albright, professeur d’épidémiologie génétique à l’Université de l’Utah rappelle que parce que la plupart du chromosome Y ne se recombine pas lors de la division cellulaire, il reste pratiquement inchangé de père en fils. Son équipe a travaillé à partir de la base des données médicales de la population de l’Utah, créée en 1970, portant sur plus de 6,5 millions de personnes, identifié pour chaque lignée généalogique un chromosome Y unique. Les chercheurs ont également utilisé le registre des cancers de l’Utah pour estimer les taux spécifiques de cancer de la prostate et comparé le nombre observé de cancers de la prostate au nombre de cas normalement attendus.
Dans 73 groupes de chromosome Y unique, l’incidence du cancer de la prostate était significativement plus élevée que prévue.
Des regroupements par chromosome Y à risque plus élevé : Les résultats montrent ainsi que le regroupement hommes selon leurs chromosomes Y révèle un risque de cancer de la prostate liée au chromosome Y, alors qu’aucune association n’a été observée chez les hommes qui ne partagent pas un chromosome Y commun. Ces premiers résultats peuvent conduire à l’identification des variants du chromosome Y spécifiques associés au cancer de la prostate, une première base pour le développement d’un test génétique de prédisposition à la maladie et une meilleure compréhension du risque génétique et donc du traitement.
Source: ASHG Identification of Y chromosomes associated with risk for prostate cancer (Vignette© Mopic – Fotolia.com)
Lire aussi :ÉVOLUTION: Le chromosome Y est encore là pour quelques millions d’années -