Héros : lieutenant Alexis Mac Coy, 17eme de cavalerie, baroudeur et tête brûlée ; cadre : le Far-West, le vrai, le pur, le dur ; contexte historique : beaucoup de plomb. Il sent le cuir et la sueur, un peu le cheval aussi, il a un goût beaucoup trop prononcé pour l’aventure et l’adrénaline, il est Mac Coy, icône de BD type, idole de western et seule chose dont est certain qu’elle restera vivante plus de 3 pages dans cette BD qui respire la poussière et prend parfois feu.
Palacios et Gourmelen se sont mariés, ils ont eu un enfant, Alexis Mac Coy. Et comme ce sont des parents un peu fous, ils l’ont fait grandir dans un univers jaune et violet où les balles fusent et l’action fourmille. Dans des teintes surexposées, dans un VRAI décor de bande dessinée, entourés de personnages tous plus pittoresques les uns que les autres, les deux auteurs ont élevé un grand gamin complètement délirant qui n’est jamais aussi heureux que quand il un colt dans les mains et qui n’est jamais aussi content que lorsqu’il peut tirer à deux mains. Mac Coy n’est certes pas une BD dont on se délecte pour le grandiose de son graphisme, quoique le réalisme surréaliste puisse en charmer plus quand bien même il agresse un tantinet la cornée, ça n’est certes pas une BD dont on s’extasiera de la force du scénario et de la recherche de celui-ci, quand bien même il aura bien fallu quantité d’imagination et de folie pour parvenir à trouver ces si moults prétextes aux tueries, mais c’est au moins une BD dont on ne pourra que savourer la lecture, rendue agréable par ce scénario facile, rendue formidable par ces couleurs quelque peu aléatoires et rendue admirable par le dosage si parfait des deux. A lire en toute simplicité sans trop d’érudition, comme on ferait l’observation d’élucubrations de petits garçons dessinant des champs de bataille… Soakette