DÉCLIN COGNITIF: Sortir de sa zone de confort pour garder l'esprit vif – Psychological Science

Publié le 26 octobre 2013 par Santelog @santelog

Sortir de sa zone «  de confort  » pour atteindre une zone d’amélioration cognitive, c’est la condition d’une lutte efficace contre le déclin lié à l’âge : Ainsi, seuls certains apprentissages de nouvelles compétences exigeantes, sont susceptibles d’améliorer le fonctionnement cognitif de patients âgés, révèle cette étude de l’Université du Texas (Dallas) qui, sans contredire l’idée que toute activité est toujours bénéfique pour garder l’esprit vif, certaines, plus que d’autres vont entraîner une véritable stimulation mentale et sociale.

Ces conclusions sont issues d’une recherche menée auprès de 221 adultes, âgés de 60 à 90 ans, qui ont dû s’engager dans un type particulier d’activité, 15 heures par semaine sur une durée de 3 mois. Certains participants ont été invités  à apprendre une nouvelle compétence, la photographie numérique ou le tissage, 2 activités qui exigent un certain engagement et font appel à la mémoire de travail, à long terme et à d’autres processus cognitifs. Un 3ème groupe était invité à participer à des activités plus familières à la maison, comme écouter de la musique classique en complétant des sudoku. Enfin, certains participants étaient par ailleurs invités à participer à un groupe avec interactions sociales, excursions et animations…

A l’issue du programme de 3 mois, les participants engagés dans l’apprentissage de toutes nouvelles compétences présentent des améliorations plus significatives de la mémoire.

Sortir de sa zone de confort pour trouver l’amélioration : Ainsi, selon ces conclusions, des activités comme écouter de la musique classique ou faire des puzzles n’apporteront pas des bénéfices significatifs contre le déclin cognitif lié à l’âge. Il s’agit d’entreprendre une activité nouvelle, qui n’est pas familière et en cela qui présente une difficulté mentale et sociale, précise l’auteur principal, Denise Park, psychologue à l’UT. Pour le chercheur, il s’agit d’apprendre à maintenir un esprit sain, de la même manière qu’on entretient sa santé vasculaire avec un régime alimentaire équilibré et la pratique de l’exercice. «  L’engagement ne suffit pas, c’est la confrontation durable à des défis mentaux qui ralentit le déclin cognitif  ».

Une expérience qui s’est poursuivie spontanément : Ici, les personnes qui ont construit de nouvelles relations et acquis de nouvelles compétences, poursuivent toujours «  l’expérience  », même après avoir terminé l’étude. L’équipe a d’ailleurs l’intention d’évaluer ces sujets dans 5 ans, pour vérifier si les effets obtenus au bout de 3 mois seulement, subsistent sur ​​le long terme.

Pour les auteurs, une activité mentale difficile ralentit la vitesse à laquelle le cerveau vieillit et chaque année de «  sauvée  » par une telle activité pourrait être une année supplémentaire de vie de bien-être et d’autonomie.

Source: Psychological Science October 21, 2013 The Impact of Sustained Engagement on Cognitive Function in Older Adults: The Synapse Project (Visuel © DOC RABE Media – Fotolia.com)

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