L'appel à la résistance fiscale : la défense des intérêts particuliers
Publié le 26 octobre 2013 par GezaleM. Estrosi appelle à la résistance fiscale. Qu’est-ce que la résistance fiscale ? Une manière de combattre l’impôt, celui qui assure toutes les fonctions régaliennes de l’Etat et permet de bénéficier d’un système de solidarité et de santé que le monde entier nous envie. Qu’on ne vienne pas nous jeter au visage les assistés ou les bénéficiaires de la CMU : il s’agit souvent de sauver des survivants ou des personnes que le FN veut mettre à la mer. Le maire de Nice n’en rate donc pas une. L’ami de Nicolas Sarkozy, des Balkany (et leurs comptes en Suisse et dans des paradis fiscaux) et de Bernard Tapie (l’ami d’Eric Woerth dont Libération assure qu’il a réduit le montant des impôts de Na-nard de dizaines de millions d’euros) devrait faire plus attention à ce qu’il dit. Surtout quand le président du club de football de sa ville et quelques autres appellent les joueurs à faire la grève du jeu à la fin novembre. Par cette mesure, les nantis du sport, les pilotes du dimanche et de Ferrari ou autres Porsche souhaitent en effet protester contre la taxe de 75 % payée par les entreprises pour les salaires dépassant un million d’euros par an. Le tout sur injonction des présidents de clubs. Ils crient à la chasse aux riches et à la menace d’une ligue 1 désertée par les Zlatan. Ce serait cela la résistance fiscale : la grève du jeu de football par des stars surpayées et dont le talent ne se voit pas en dehors des terrains. Un million d’euros annuel quand certains footeux touchent 500 000 euros mensuels ! Quelle belle affaire. Un salaire que pas mal de gens pourraient envier surtout quand ils rendent service au pays qu’ils soient entrepreneurs ou chercheurs ou fonctionnaires ou salariés de l’industrie. Et pour des raisons sans doute tout aussi nobles que de taper dans un ballon et de susciter une fièvre souvent chauvine voire xénophobe dans certains stades de France et d’Europe. Christian Estrosi, en usant du mot résistance, abuse les citoyens. Et discrédite son message. L’impôt est un mot trop noble pour être galvaudé par un homme oublieux de l’intérêt général et défenseur des seuls intérêts particuliers.