Les députés ont adopté l'article du projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui prévoit d'harmoniser à la hausse les taux de prélèvement sociaux à 15,5 % pour les contrats d'assurance-vie multi-supports, les PEA et les PEL. Une mesure qui va coûter 600 millions d'euros aux épargnants français. Une mesure qui ne touche pas les plus « riches » , leurs conseillers fiscaux leur en proposant de plus rémunérateurs et de moins risqués, fiscalement parlant; et qui n’épargne pas , si je puis dire, les plus pauvres, qui ne paient pourtant pas d’impôts, comme les gros continents de la classe moyenne, qui en paient déjà trop. C’est ce que ce gouvernement appelle une mesure de justice sociale ! L’argument, à tort avancé, est que les français épargneraient beaucoup trop alors qu’ils feraient mieux de consommer ou d’investir afin de relancer la croissance. Une grossière erreur de diagnostic : ce taux d’épargne des français s’expliquant surtout , en effet, par le souci de nos concitoyens de pouvoir répondre aux aléas du marché du travail, des fins de parcours professionnels, des incertitudes pesant sur nos systèmes de protection sociale, des transferts intergénérationnels ( l’épargne des grands parents vers les parents et leurs enfants…) etc… Et enfin par un manque de confiance total dans la parole politique et celle de nos gouvernants; certainement le plus grave dans la conjoncture présente. Car avec cette dernière mesure affectée d’un effet rétroactif, qu’est il dit aux français sinon que ce pays ne pouvait connaître de stabilité fiscale et que tout gouvernement pouvait revenir sur les mesures prises par le précédent, de l’opposition. Après ça , on s’étonne que les épargnants, les contribuables et les entreprises soient au bord de ce que certains annoncent déjà comme une jacquerie fiscale. C’est le contraire en effet qui serait étonnant !