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Trail world tour, Via Francigena, étape 11: voie romaine sur morne plaine.

Publié le 25 octobre 2013 par Sylvainbazin

Ce matin,  c'est tout au bord de l'eau que je me suis réveillé.  J'ai dormi dans le camping car de mon ami Stephen,  qui avait gare sa maison roulante à proximité de la maison sur l'eau de nos amis remois où nous avions agréablement dîner hier soir.
Il fait incroyablement doux pour la saison et nous déjeunons tranquillement, puis attendont le point du jour en discutant avec les heureux propriétaires de la péniche.  C'est un beau bateau,  d'une quinzaine de mètres,  capable de naviguer en mer et à l'intérieur très bien aménagé. Tout est bien pensé,  un peu d ailleur comme dans le camping car de Stephen.  On peut bien optimiser les petites surfaces,  il faudrait que je l'applique chez moi! 
Vivre sur l'eau,  c'est aussi un style de vie et un projet que Fabian a longtemps mûri avant de se lancer, il y a un an et demi.
Nous saluons et remercions nos amis et Stephen me ramène jusqu'à notre point d'arrêt d'hier,  au coeur de Châlons en Champagne.
Grâce à lui, j'ai aussi résolu mon souci de lampe frontale. La mienne ne marche plus, il me prête la sienne pour la suite. Stephen,  qui va parcourir ces mêmes chemins l'an prochain pour aller de Belgique à Saint Jacques, a vraiment le coeur sur la main.
Avec tous ces bons moments d'amitiés et ces belles rencontres des trois derniers jours,  je peux repartir affronter la solitude du coureur de fond dans la plaine qui m'attend aujourd'hui.
Mais une fois gagné la voie romaine "straight like a die" que je dois suivre pendant près de 35 kilomètres, j'ai tout de même du mal à avancer. Le vent souffle, le paysage révèle des champs labourés de chaque côté de cette piste rectiligne. Autant dire que le décor n'est pas distrayant. Seules les éoliennes animent un peu cette morne plaine, elles se détachent sur un beau ciel tourmenté.
J'ai moins bien dormi les deux dernières nuits et j'éprouve une certaine fatigue. Heureusement que mon étape n'est pas trop longue.
Heureusement aussi que Stephen m'a prépare un sandwich ce matin: je ne croise quasiment pas un village et le seul restaurant indiqué sur mon tracé montre porte close.
J'alterne entre les longues lignes droites de route et les longues lignes droites de piste. C'est une badwater version champenoise.
Les rares patelins que je croise dans cette traversée du désert (qui est un grenier à blé tout de même), semblent assoupis, un peu tristes. Même les pancartes routières sont presque effacées comme si cette région s'éteignait à petit feu. Quel contraste avec les rutilants vilages de la zone d'appellation contrôlée traversés hier, pour un même département!
Je marche lentement,  sans trop de force, ayant tantôt trop froid et tantôt trop chaud. Ce n'est pas très bon signe.
Au milieu d'une interminable ligne droite, j'atteins tout de même le village du Meix Thiercellin où je suis attendu par Mm Collomba, qui tient dans sa ferme la seule maison d'hôtes du coin. Je n'ai qu'une hâte, me reposer et faire passer mes maux de tête.  Ça aussi c'est rare chez moi,  peut être la fatigue des longues étapes et, même si j'ai eu de la chance avec le temps, des changements de températures.
Je dine ensuite simplement,  c'est rustique, en compagnie de la vieille fermière. Cet après midi plusieurs amies étaient avec elle mais là elle semble seule. Elle est la doyenne de ce petit village du haut de ses 88 ans.
Demain,  j'espère que le paysage sera plus varié et que ma forme sera meilleure.  Je vais aller à Brienne le Château,  Bar sur Aube étant trop loin, à plus de 70 kilomètres.

Trail world tour, Via Francigena, étape 11: voie romaine sur morne plaine.

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