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Pluie de romans (2)

Par Emidreamsup @Emidreamsup

9782330009637R1Lire ou ne pas lire une fille nommée Hamlet ?

L’enfer, c’est les autres ! Et pour Hamlet Kennedy, c’est avant tout sa famille !

Le jour de sa rentrée en troisième devait annoncer sa meilleure année au collège, et pourtant rien ne va se dérouler normalement. Sa mère se fait repérer par tous les collégiens en se pointant en tenue élisabéthaine, tandis que sa petite soeur surdouée, Desdémone, vient finaliser son inscription pour partager certains cours avec elle.

« Quand je suis née, Hamlet était leur pièce préférée à tous les deux. Ils ont trouvé trop morbide de m’appeler Ophélie, la compagne suicidaire de Hamlet. C’est comme ça que je me suis vue affublée non seulement d’un nom de garçon, mais en plus, de celui d’un prince danois tragique qui parlait aux crânes et avait un faible pour sa mère. »

Hamlet voit son rêve, d’une année scolaire passée dans l’anonymat auprès de son groupe d’amis, rapidement enterré. Sans compter qu’au programme des cours d’histoire et de littérature, elle doit étudier Shakespeare… Entre l’école et ses parents fou du Barde, Hamlet est complètement cernée.

Erin Dionne propose un récit rempli d’humour pour conter les péripéties et les pensées de notre chère Hamlet, cette jeune ado au prénom de garçon. Ce roman adolescent est un parfait mélange des genres en abordant des thématiques aussi variés que l’adolescence, la famille, l’envie de trouver sa place, les premiers émois amoureux, l’amitié ou encore la trahison… Le tout est rythmé par des petites mises en scènes théâtrales de la vie d’Hamlet.

« Pour elle, j’en suis sûre, la tenue XVIIe de ma mère, c’est le comble de l’élégance. D’ailleurs, personne ne l’a jamais vue quitter son bureau et elle est probablement là depuis le XVIIe siècle ! »

On ne compte pas les références faite au Barde dans ces pages. Elles sont un véritable régal à découvrir pour qui connait son oeuvre, pour les autres, on peut espérer que ça leur donnera envie de dévorer ses pièces. L’utilisation de la première personne et l’écriture fluide et rythmée de Dionne permet d’engloutir Une fille nommée Hamlet sans s’en rendre compte. Un roman ado intelligent et frais. On ne serait pas contre le fait de connaître la suite des aventures des soeurs Kennedy.

A la question que l’on posait dans le titre, vous l’aurez compris, on répond OUI !

Une fille nommée Hamlet d’Erin Dionne
Ed. Hélium / Déjà disponible en librairies

9782700243116-G
Nuit blanche au lycée de Fabien Clavel

Samedi après-midi, Lana est coincée au lycée en salle de colle. Son petit copain, Jérémie, est venu de Hongrie pour passer le week-end avec elle. Malgré la présence de la gardienne et de l’homme de ménage, Lana décide de faire rentrer Jérémie dans le lycée. Une manière de rendre sa punition plus agréable. Tout aurait pu se passer au mieux, si une bande de gars ultra baraqué et armée jusqu’au dents n’avaient décidé de prendre possession du lycée…

« C’est là que la trouille et le dégoût m’insufflent un regain d’énergie. De mes mains attachées, j’essaye de le griffer. Je vise les yeux. Mes ongles s’enfoncent dans sa peau. Il hurle sans me lâcher. « 

Les plans du week-end en amoureux vont quelques peu tomber à l’eau. Les deux ados se retrouvent pris au piège. Les miliciens s’avèrent être un groupe de néo-nazis. Reste à savoir pourquoi ils sont là ? Fabien Clavel nous offre un bon petit thriller. Du rythme, de l’énergie et des personnages (surtout Lana) bien construits.

« Une flamme sort du fusil d’assaut. Un éclat de bois me déchire la jambe. Je n’ai que le temps de me protéger le visage de mes bras. Trois détonations assourdissantes éclatent encore. L’arme doit être réglée en mode automatique. Des cordes du piano cèdent avec un miaulement fantomatique. »

Tout se goupille à la perfection dans ce huis-clos. L’humour vient s’alterner à la perfection avec les multiples rebondissements. Bien que cette aventure paraisse un brin invraisemblable, l’auteur n’en fait pas trop et permet au lecteur de rester, du début à la fin, captivé par ce récit. On s’attache aux personnages, on veut se battre à leur côté, les aider à s’en sortir et surtout comprendre ce qui se cache derrière ce groupe nommé « Salvus ». On arrive au point final sans s’en rendre compte. Ce polar destiné aux adolescents est une très bonne surprise.

Nuit blanche au lycée de Fabien Clavel
Ed. Rageot /A partir de 13 ans
Déjà disponible en librairies


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