Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué... quelque part à Lommel, si tu mets le prix, tu peux trouver some Bearskin!
L' indie/alt band Bearskin voit le jour en 2011 et, en 2013, atteint la finale du Rockrace qui a eu lieu à l'Ancienne Belgique.
Ce 24 octobre, les Limbourgeois se tapent un Stoemp au Coq, le vieux bistro de la rue Orts.
Faut pousser pour atteindre le podium installé à l'extrémité sud du zinc, le coin est infesté de teenagers fébriles et assoiffés.
Sam Geraerts (zang, gitaar), Nick Spooren (gitaar), Wouter Valkenaars (drum, percussie), Joshua R. Geboers (bas , backings), Thomas Daemen (keys, gitaar) indique la fiche qui ajoute comme influences: Nick Cave, Radiohead, Archie Bronson Outfit, The National, Joe Gideon and the Shark...
Un album neuf titres, 'Bearskin'.
Pas terrible le son pendant le soundcheck, vocaux confus, basse couvrant tout, ça promet!
15' plus tard, le quintette entame les hostilités avec ' Derelict', o k, son correct.
Ce qui frappe d'emblée, c'est le timbre du lange Sam.
Ton cerveau s'exerce aux rapprochements, oui au baryton de Matt Berninger ( The National), mais dans un passé plus éloigné, il avance Stan Ridgway.
Musicalement, comme tant d'autres scribouilleurs, tu citeras The National, Interpol ou les Editors , pas qu'on puisse classer Bearskin dans le tiroir post-punk revival, leurs compositions s'avèreront moins typées que celles, par exemple, de Customs qui a d'ailleurs également adopté le look Interpol, l'ours se fringuant grunge!
Wouter amorce ' Passive', chant abyssal, guitares qui picotent, un petit air I Like Trains , un second titre qui subjugue.
Sam nous propose un titre plus récent ( tu comprends non repris sur l'album), il est désigné sous le vocable ' D and B' et baigne dans les mêmes atmosphères ténébreuses.
'Waiting for the kill', une tranche de romantisme automnal, plus proche de Lord Byron, Shelley , Keats que de Guido Gezelle!
Une grosse cylindrée pour suivre, le dramatique 'Horsepower' et ses guitares cinglantes sur lesquelles se traîne la voix caverneuse du frontman.
'Derivative' est le tout premier morceau qu'on ait composé, du post-punk teinté de postrock. Staccato bass, drumming roulement de tambour, guitares mordantes, voix d'outre-tombe
soutenue par un chorus mélancolique.Les collégiens massés près du podium ne s'y trompent pas et manifestent leur enthousiasme.
Lommel enchaîne sur le midtempo atmosphérique ' Thirst', auquel succède l'énervé ' Capo'.
La grosse claque viendra avec la dernière plage, ' Bruïtism', à l'intro orageuse, style Godspeed Speed You! Black Emperor, suivie de vocaux âpres, scandés de manière belliqueuse avant un déferlement de guitares soutenues par une rythmique bestiale.
Bearskin, un potentiel évident!