Il n’y a pas de honte à vouloir « Préserver les acquis sociaux ». #Travailler le dimanche.

Publié le 25 octobre 2013 par Eclectikgirl

Suite à un houleux débat sur le thème du travail le dimanche, je me suis agacée, et j’ai eu besoin d’écrire mes réflexions sur le sujet… disons que même si ça ne résous rien … argumenter sur papier m’a au moins calmée !!

Ce n’est pas parce que certains métiers liés à la santé ou éventuellement, et encore, au tourisme sont obligés d’ouvrir le dimanche, que l’on doit obliger tous les autres secteurs à faire de même.
Tout ce qui est commerce, bureau … pas besoin d’être ouvert le dimanche. Oui, même un magasin d’alimentation ou un bar. (même en vacances, un bar ce n’est pas vital ^^) (et une épicerie/ magasin, en sachant que c’est fermé le dimanche, on prend ses disposition en achetant des trucs en avance).

 

Ce qui me fait peur, c’est que si on ouvre les autorisations pour le dimanche de façon générale et non plus dérogatoire, il est certain que les employeurs ne demanderont pas l’avis aux gens. Et si dans une boite, il n’y a pas assez de volontaires (et dans la mienne, par ex, les heures sup’, personne ne veut en faire … alors travailler le dimanche !!!), l’employeur aura des moyens de pression (si tu ne viens pas, y’a 10 personnes qui veulent ton poste), surtout sur les CDD ( qui sont une population en passe de devenir majoritaire dans les entreprises …),
Quant aux CDI, ils se feront mal voir, adieu espoir de promotion, et bonjour "sacquage".

 

Si toutes les entreprises se mettent à demander à leurs employés de travailler le dimanche ou en heure sup’, ils ne vont pas pour autant embaucher, je ne pense pas.
Les chômeurs resteront chômeur (sauf si l’employeur a viré une personne qui refuse de travailler le dimanche … mais dans ce cas, c’est un chômeur contre un autre).

Ce n’est pas être contre l’emploi que de vouloir garder le choix d’avoir une vie familiale ( 2 jours de repos en commun avec son conjoint / enfants).

      

C’est justement parce qu’il y a des lois qui nous protègent qu’il faut agir pour les préserver et non les détruire, sous prétexte que c’est pire ailleurs. Aujourd’hui, le travail du dimanche, demain les RTT, après-demain, augmentation du temps de travail sans rémunération en conséquence, et ensuite, quoi ? Baisser son smic pour avoir une chance d’espérer, peut-être, garder un emploi, alors que l’entreprise est bénéficiaire ?

Alors, oui, il s’agit de préservation des acquis sociaux, des miens et de ceux d’autres salariés; d’acquis qui préservent d’une certaine forme d’exploitation, et d’acquis, qui à mon sens, ne desservent personne.
Car je le répète, je ne vois pas en quoi travailler le dimanche permettrait l’embauche de personnes. Ce ne sont pas de nouvelles personnes qui seraient embauchée pour travailler ce jour là (ce que ne serait guère mieux. travailler une journée par semaine ? C’est mieux que rien ? Vive le travail précaire alors, avec une journée par ci , une autre par là. Mais c’est vrai que le précariat tend à devenir la norme. C’est ainsi dans certains pays, alors autant que ça arrive chez nous au plus vite.
Si c’est ainsi ailleurs, partout ou presque ailleurs, c’est que c’est ainsi que çà doit être … non ?), ce serait juste les employés de la semaine dont l’emploi du temps serait remanié, et on leur en demandera de travailler davantage, se tuer à la tache, pour un même temps de travail. Youpi.

Les patrons ne sont certes pas des malfrats, mais lorsqu’on a une parcelle de pouvoir entre les mains, que le marché du travail est tel que l’employé n’a pas le choix réel de dire non sans risquer de se voir mis à la porte, alors oui, le risque d’abus est réel. Et il existe déjà dans certaines entreprises, soit-dit en passant. Mais ceci est un autre sujet.

Alors après, c’est vrai, on râle, on critique, on rhétorise, mais pour autant, on ne propose pas de vrai solution.
Que ce soit d’un coté ou d’un autre, que ce soit un parti ou un autre, personne n’a de solution contre le chômage et la crise. Sinon, ç’aurait déjà été fait. (j’ose l’espérer)

Mais avoir un avis, essayer de comprendre, c’est déjà un premier pas, on a le droit d’être en désaccord, heureusement.

et …