Agé de 53, Richard Attias vient d'une famille juive marocaine, originaire de Fès. Il étudia à Bordeaux dès la première puis à Paris, où il entra en école d'ingénieur. Passionné de mathématiques, le jeune homme ignorait cependant vers quelle carrière il voulait se destiner. Déjà, l'étudiant rêve de voyage et d'aventure et affirme sa vocation managériale. « Je voulais être ingénieur, pour moi cela rimait avec mobilité et expatriation » affirme-t-il. Très tôt, il se lance dans l'entreprenariat et lance une Junior-Entreprise, qui lui a « apporté beaucoup en termes de leadership et de capacité à travailler en équipe ». Pour lui, son métier doit être une invention de chaque instant, quelque chose de toujours en mouvement. « Mon métier, je l'ai inventé de toutes pièces » dit-il.
Mais de sa jeunesse, l'homme d'affaire garde aussi des souvenirs et des idoles, Joe Dassin, Barry White et Flaps Domino. Il avoue même avoir parcouru 500 km « sous une pluie de grêle » pour aller voir Supertramp en concert. « C'était mythique » dit-il avec nostalgie. Richard Attias nous livre des anecdotes, comme ce professeur de mathématique « qui terrorisait tous les élèves » ou encore le premier pas sur la lune de Neil Armstrong : « Nous étions tous rassemblés à la terrasse d'un café à Fès pour regarder la télévision ».
Empreint de l'esprit d'aventure du manager moderne, Richard Attias veut inculquer l'esprit d'audace aux étudiants français et fustige l'université actuelle et ses matières « qui n'ont plus aucun intérêt ». Pour une France compétitive à l'étranger, l'homme d'affaire souhaite une université moderne, où l'on enseigne les langues, « notamment le chinois », les nouvelles technologies et le management. Et pour cela, pas de miracle selon lui : « Nous avons besoin d'engager des réformes profondes, au risque de causer des grèves». C'est en tout cas ce qu'il ferait s'il était Ministre de l'Education. Il prétend vouloir « casser les codes du système éducatif », qui « n'est plus adapté à la société dans laquelle on vit ». Une vision un peu (trop ?) révolutionnaire, mais peut-être gagnante à long terme ?
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