Impossible de se passer de la plume de Michèle LESBRE !
Voici « Boléro », un roman qui commence avec trois évènements improbables qui se produisent pourtant en même temps et qui vont contraindre la narratrice à marcher sur des chemins qu’elle n’a pas choisis :
- l’aménagement d’un nouvel occupant dans l’appartement du 6ème, laissé vacant plus d’un an,
- l’arrivée d’une lettre mystérieuse reçue de la Loire et qui l’invite à un retour sur ces terres d’enfance,
- un rendez-vous pour un recrutement.
La narratrice vit seule, à Paris. Sa mère est décédée. En se laissant séduire par la tentation de la lettre mystérieuse, elle sait replonger dans son passé. « J’avançais comme une somnambule, mes fantômes à mes trousses » (p. 26).
Mais, ce n’est pas seulement ça les romans de Michèle LESBRE, c’est aussi une convocation :
- des Arts, Boléro fait référence à l’œuvre de Ravel, je ne résiste pas à vous le faire écouter : http://www.youtube.com/watch?v=7aXwTPQQ1_U ; C’est aussi un hymne formidable au cinéma noir et blanc et à Gary Cooper en particulier.
- de la grande Histoire avec la construction du mur de Berlin dans la nuit du 12 au 13 août 1961 et le Manifeste des 121 signé le 5 septembre 1960, mouvement de contestation contre la guerre d’Algérie.
Pour savoir comment tous ces éléments s’imbriquent dans un roman d’une centaine de pages pour atteindre une parfaite alchimie, je ne peux que vous inviter à le lire !
Annie