Depuis la décision des militants communistes parisiens de faire liste commune avec le PS, les réseaux sociaux sont en émois. Nombre de camarades se lâchent et se mettent à raconter tout et surtout n’importe quoi. Je tiens tout d’abord à rappeler à ceux qui en doutent encore, que le Front de gauche se porte bien. Comme l’a récemment rappelé mon camarade Nathanaël, nous tiendrons des listes communes pour les prochaines municipales sur une grande partie du territoire. La décision de 700 militants parisiens ne doit pas venir éclipser cela. Ne nous laissons pas flouer par les médias qui n’ont qu’une envie, nous voir nous étriper.
Pour qui, pourquoi, les réactions de certains militants du Front de gauche (notamment du Parti de gauche) à l’annonce du choix des communistes parisiens ont été particulièrement disproportionnées. On a tout vu et tout entendu. « C’est la fin du Front de gauche et du Parti communiste », « Pierre Laurent doit être exclu du Front de gauche », « il faut des sanctions ». Différentes raisons ont amené certains « d’entre nous » à se prononcer ainsi.
Anticommunisme pour les uns, détestation du Front de gauche pour les autres ou encore ultra-mélenchonisme pour certains, les explications ne manquent pas. Si la colère ou l’aveuglement ont certainement amplifié nombre de réactions, il n’en demeure pas mois que celles-ci sont complètement absurdes.
Ceci d’autant plus, que les premiers à avoir frappés d’anathème la courte majorité de communistes qui a fait le choix de l’alliance avec le PS, ont été les derniers à tendre la main aux 43% restants qui avaient eux fait le choix du Front de gauche ! Il semble que certains privilégient la « ligne Staline » (« le parti se fortifie en s’épurant ») plutôt que la « ligne Jaurès » (« le courage, c’est d’aller à l’idéal et comprendre le réel »).
Que le choix de la direction du Parti communiste et notamment de Pierre Laurent ait déçu, choqué, indigné, je le comprends. Ceci d’autant plus que le Secrétaire nationale du PC déclarait il y a encore un an lors de la fête de l’Humanité, on est unis comme les doigts de la main et on va continuer à travailler ensemble ». Cependant que l’on en vienne à s’autodétruire je ne peux m’y résoudre.
Malheureusement, la polémique absurde autour du logo est venue en rajouter une couche. Comme l’a déclaré mon camarade Alexis Corbière, « le logo du Front de gauche ne s’achète pas. Il est à ceux qui font vivre la stratégie du Front de gauche ». Gardons à l’esprit que c’est avant tout un programme, une vision de la révolution citoyenne, de l’avenir, que nous portons. Ne tombons pas dans des débats stériles et contreproductifs.
Aujourd’hui, je n’ai qu’une question à poser à tous les excités qui polluent blogs et réseaux sociaux avec leurs raisonnements sectaires : Et si on cessait d’invectiver l’ensemble des communistes de France uniquement parce que 700 d’entre eux ont fait le mauvais choix ? On ne referme pas une plaie en en ouvrant une autre. Le PC, ce n’est pas uniquement Pierre Laurent et quelques apparatchiks, c’est des milliers de militants, dont un certain nombre a fait le choix du Front de gauche et des valeurs humaines et fraternelles. C’est avec eux qu’à Paris comme ailleurs, nous ferons liste commune afin de faire vivre l’Humain d’abord.
Nous avons bien des combats à mener ensemble. Droit au logement, retraites, éducation, lutte auprès des salariés pour la sauvegarde de leur emploi, défense des travailleurs sans-papiers, l’austérité frappe chaque jours un peu plus notre territoire. Alors arrêtons les jérémiades et que chacun retourne à son poste de combat !