American Horror Story : Coven // Saison 3. Episode 3. The Replacements.
On sent que quelque chose a changé dans American Horror Story. En effet, Ryan Murphy et Brad Falchuk semblent avoir voulu rendre leur série
beaucoup plus calme cette année. Je n’ai pas l’impression de retrouver le rythme effréné des deux premières saisons. La première saison enchainait les thématiques horrifiques diverses et variées
et la saison 2 suivait encore cette mécanique mais avec un fil rouge beaucoup plus présent. Mais avant toute chose, cet épisode écrit par James Wong (Destination
Finale) parvient à nous plonger dans l’univers de la saison de façon différente. Notamment car cet épisode permet à American Horror Story de prendre des risques et de
faire évoluer son histoire de façon plutôt efficace. Je n’ai aucun reproche à faire à cette saison pour le moment et ce même si je sais qu’elle en déçoit plus d’un. Mais au fond c’est la même
série avec une histoire différente. On s’éloigne aussi petit à petit de l’univers de la petite sorcellerie afin de donner une ambiance beaucoup plus sombre à l’histoire. C’était à mon humble avis
le but de « The Replacements » qui permet d’entrer dans le vif du sujet après l’introduction faite dans les deux premiers épisodes.
Il y a aussi quelque chose qui me fascine dans cette série. American Horror Story arrive à nous laisser des images dans la tête et non pas vraiment autre chose. C’est en tout cas
ce que j’ai envie de croire. La série insère donc dans le cerveau du téléspectateur des images plutôt que des intrigues. Des images étranges, un peu comme si l’on avait des pièces de puzzle et
qu’il fallait le reconstruire. Il y a de tout un tas de choses que j’ai aimé dans cet épisode mais encore une fois ce sont les détails qui font American Horror Story et non pas
vraiment la chose prise dans son ensemble. Cela peut être Madame La Laurie qui découvre que le Président américain est noir ou encore du sexe avec un Minotaure. D’ailleurs, cette histoire de
Minotaure me plait toujours autant dans le sens où il y a quelque chose d’assez fascinant. Et c’est Gabourney Sibide qui s’y colle bien évidemment. La pauvre (ou pas). Au delà
des détails il y a aussi des intrigues plutôt bien ficelées comme celle de Madison et de la relation qu’elle partage avec Fiona. J’aurais bien aimé que l’on développe ça durant quelques épisodes.
Sans trop en faire certes mais tuer Madison aussi tôt dans la saison alors que Emma Roberts est excellente, je ne sais pas ce que cela veut dire sur la suite de la série.
American Horror Story nous apporte également de plus amples informations sur la sorcellerie, sur les Supreme et leur place dans ce monde. C’est une bonne chose car cela permet
aussi d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de Fiona. J’aime bien l’idée que Fiona tente de trouver un moyen de vivre éternellement car finalement c’est une bonne sorcière mais avide de
pouvoir. Elle veut devenir encore plus puissante. L’introduction de l’épisode était d’ailleurs assez impressionnante mise en scène à la perfection par Alfonso Gomez-Rejon.
Jessica Lange nous offre une fois de plus ce qu’elle sait faire de mieux. A force de l’exploiter de la sorte, je comprends pourquoi l’actrice a peur d’être épongée de son talent
et de ne pas pouvoir faire plus de quatre saisons. Elle a fait tellement de choses, tellement de personnages, tellement de sentiments et d’états. Cela ne veut pas pour autant dire que le
téléspectateur doit être surpris par le talent de l’actrice (on pouvait être surpris durant la première saison, accessoirement un peu durant la seconde saison mais maintenant c’est de notoriété
publique et cela devient de moins en moins surprenant mais toujours aussi jouissif).
Note : 8/10. En bref, plus sombre et toujours aussi jouissif, American Horror Story séduit encore.